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Exclusion : des réponses nombreuses et innovantes

Chaque hiver, les vagues de froid provoquent le retour dans les médias de la question des sans abris. Avec son lot de reportages, de témoignages, et ses prises de positions, parfois censées, parfois décalées ou caricaturales.
Loin de cette agitation, nous avons fait le choix, à Brest, de prendre le problème de l’exclusion dans son ensemble. Les difficultés des personnes mal logées ou sans domicile ne peuvent se réduire aux seules périodes de grand froid. Depuis des années, nous développons différents dispositifs pour accompagner et venir en aide aux femmes et aux hommes en situation de très grande précarité.

Chaque hiver, les vagues de froid provoquent le retour dans les médias de la question des sans abris. Avec son lot de reportages, de témoignages, et ses prises de positions, parfois censées, parfois décalées ou caricaturales.
Loin de cette agitation, nous avons fait le choix, à Brest, de prendre le problème de l’exclusion dans son ensemble. Les difficultés des personnes mal logées ou sans domicile ne peuvent se réduire aux seules périodes de grand froid. Depuis des années, nous développons différents dispositifs pour accompagner et venir en aide aux femmes et aux hommes en situation de très grande précarité.

Pour ce qui est strictement des problèmes de logement, de nombreux dispositifs d’hébergement et de logement doublés d’un accompagnement social de proximité financé par le conseil général et la ville ont été développés : logements temporaires de semi-urgence, maisons relais, résidences sociales, logements d’insertion (baux glissants, logements adaptés, sous locations...) centres d’accueil et de réinsertion sociale. Ces solutions ne peuvent être mises en place que par l’engagement et le partenariat très fort avec les opérateurs HLM, notamment Brest Métropole Habitat.

Ces solutions remplissent assez largement leur rôle de prévention. Parallèlement, les équipes du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) reçoivent toutes les personnes en demande d’hébergement, en lien avec (des associations spécialisées et) le 115, et apportent la solution la plus adaptée à la situation du demandeur.
L’ensemble de ces dispositifs permet d’offrir une réponse à chaque personne qui en fait la demande ceci cependant, dans la mesure des places disponibles et d’un comportement respectant les personnes et les lieux d’accueil. Comme le constatent les services de la DDASS, la plupart des personnes rencontrées lors des maraudes du Samu Social, que la Croix Rouge assure pour le compte de l’Etat, disposent d’un logement ou d’un hébergement, et très peu sont réellement « à la rue ».

Mais la question du logement n’est pas tout. Depuis 1998, nous nous engageons également pour la réinsertion sociale des personnes en situation d’exclusion. C’est le rôle, notamment, du Point Kerros. Cet espace est un lieu d’accueil où les personnes précaires peuvent venir se poser, prendre une douche ou un café, et discuter, dans l’anonymat si elles le souhaitent.

C’est aussi le moyen, pour les travailleurs sociaux, d’être en contact avec ces personnes, de les connaître et, quand la confiance s’installe, de les aider à faire valoir leurs droits ou à construire un parcours de réinsertion. Un lieu particulier que près de 500 personnes ont fréquenté en 2009. Un outil qui permet également une formidable réactivité des services de la ville, notamment en cas de plan grand froid.

Bien entendu, la municipalité ne mène pas ces actions de façon isolée. Elle le fait en partenariat avec les nombreuses associations et structures qui s’investissent auprès des personnes les plus démunies. C’est le cas, notamment, de l’Agehb, qui dispose de deux Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS), une maison relais et de nombreux logements d’insertion, et qui opère le 115 sur Brest ; d’Emergence (un CHRS), de l’AFTAM (un CHRS et deux maisons relais) ou du formidable travail fait par les bénévoles du Samu social ou des associations de solidarité et d’entraide auprès des plus démunis. Ce tissu associatif met en place des solutions efficaces et innovantes, comme l’accueil des personnes sans domicile qui ne veulent pas être séparées de leur chien.

Cela donne certes, au final, un dispositif complexe avec différents acteurs et des solutions proposées très diverses. Mais c’est le meilleur moyen pour trouver des réponses adaptées à toutes les personnes en grande difficulté. En 2010, les investissements vont se poursuivre pour développer ces offres et faire en sorte qu’elles soient toujours mieux adaptées aux demandes. Pour garantir la solidarité et la dignité pour tous. Et pour permettre, dès que cela est possible, la réinsertion des personnes qui, un jour, ont basculé dans la précarité.