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Un bilan catastrophique pour la Marine

François Cuillandre persiste et signe : le bilan de la politique menée par la majorité actuelle à propos de la Marine à Brest est « catastrophique ».

(article paru dans Le Télégramme le 17 Mars 2009)

« La virulence des réactions de députés UMP à nos propos concernant le maintien des sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) à Toulon montre que nous avons mis le doigt 1à où ça leur fait mal, affirme François Cuillandre. Ce faisant, ils omettent de répondre à cette question centrale : quel avenir pour la Marine à Brest, quel avenir pour la construction et la réparation navales militaires à Brest ? Fin de la construction neuve, baisse de l’entretien flotte, diminution du nombre de navires basée à Brest, sans parler du Gesma... Le bilan est catastrophique !

 

« Les arguments politiques ont prévalu »

« Concernant les SNA, poursuit le maire de Brest, la mer Méditerranée était déjà avant 2001 zone de conflits. Leur remontée à Brest résultait d’un accord entre Lionel Jospin et Jacques Chirac dans le cadre d’un contexte géostratégique qui n’a pas été bouleversé depuis. De plus, le livre blanc de la Défense, datant de 2008, évoque la mise en œuvre de la composante océanique de dissuasion, estimant qu’elle "implique également une maîtrise permanente des approches du port de soutien (Brest), ces missions prioritaires pouvant mobiliser suivant le contexte deux SNA et jusqu’a quatre frégates anti sous-marines". Autrement dit, il y avait sans doute autant d’arguments en faveur de Brest que de Toulon. Et lorsque les arguments militaires se valent, ce sont les arguments politiques qui prévalent. Le maire de Toulon ne s’en est pas caché ».

 

« Argument scandaleux de Marguerite Lamour »

« Mme Lamour, s’indigne François Cuillandre, utilise un argument scandaleux concernant la "privatisation" de DCN, lorsqu’il ne s’agissait que d’un changement de statut faisant évoluer la structure de simple administration a celui d’entreprise à 100% possédée par 1’Etat. Est-ce cela la privatisation ? Elle peut toujours déposer une proposition de 1oi revenant à la situation antérieure et on attend avec impatience son vote sur la future loi de programmation militaire, dont un article prévoit la filialisation de l’entreprise faisant craindre là une vraie privatisation rampante. Peut-être aura-t-elle le courage de venir s’expliquer devant l’ensemble des salariés, comme nous l’avons fait en 2001 ? »