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LPOA : une association pour renforcer les laboratoires publics de l’Ouest.

Dans la concurrence que se livre les laboratoires privés et publics, un nouvel outil est né de la volonté de 5 collectivités. L’association loi 1901 "Laboratoires Publics de l’Ouest Associés" (LPOA), à laquelle participe BMO, vise à mettre en réseau différents laboratoires publics pour les rendre plus performants et les aider à préparer l’avenir.

La concurrence fait rage entre les laboratoires publics et les structures privées. Cette concurrence a été renforcée par des dispositifs législatifs récents, comme la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques de 2006, qui a mis à mal les activités hydrologiques d’une partie du secteur public.
Pourtant, le maintient et le développement d’un tissu de laboratoires publics est indispensable. D’abord et avant tout parce qu’ils sont les seuls à garantir la transparence et l’indépendance, quand les laboratoires privés dépendent de ceux qui détiennent leurs capitaux, ou qui financent leurs recherches. Ensuite, parce qu’ils offrent une palette de services irremplaçables, notamment en matière de santé publique, de risque sanitaire, de sécurité alimentaire, ou de réactivité en cas de crise.
Soucieux de conforter et de soutenir ces laboratoires publics, cinq collectivités de gauche se sont donc associées pour créer une association, Laboratoires Publics de l’Ouest Associés (LPOA). Les Conseils généraux du Finistère, des Cotes d’Armor, d’Ille et Vilaine et de Loire Atlantique, ainsi que Brest Métropole Océane, se retrouvent ainsi partenaires et soutiens de quatre grands laboratoires publics regroupant près de 620 agents, 20 000 m² de plateaux techniques pour un budget global de plus de 35 millions d’euros.
Position défensive ? Bien au contraire ! Le but n’est pas de camper sur des acquis, mais bien de préparer l’avenir des laboratoires publics. En réalisant des économies d’échelle, en coordonnant les activités de recherche et en répartissant les investissements, en mutualisant des outils et des infrastructures, c’est l’ensemble de ces laboratoires publics, ainsi que ceux qui pourraient les rejoindre, qui vont profiter de cette dynamique, devenir plus performant et pouvoir proposer des outils ou des services, notamment d’analyses et de conseils, répondant aux mieux au besoins de demain.
Car il ne faut pas s’y tromper : les laboratoires publics sont un service public, à la disposition aussi bien des acteurs publics que privés.
Trop souvent, la droite essaie de faire croire que le privé est forcément plus efficace que le public. Ce n’est le cas que lorsqu’on ne dote pas le service public des outils suffisant pour qu’il puisse évoluer, s’adapter, et répondre au mieux à des missions d’avenir.
L’association LPOA est un de ces outils qui va conforter ce secteur, et mieux armer le public face à la concurrence des laboratoires privés.



Photo : PNNL, sur Flickr