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Halles St Louis : de nouvelles orientations

En 2005, la collectivité a initié le projet de restructuration des Halles St Louis.
Aujourd’hui, face aux difficultés à finaliser le projet initial, Brest saisit cette opportunité pour réinterroger le devenir des lieux dans son ensemble.

Le projet initial de restructuration

Il y a 9 ans, en 2005, la collectivité a initié le projet de restructuration des Halles St Louis, pour transformer le site en un pôle commercial majeur du centre de Brest, aujourd’hui reconnue comme métropole.

Les enjeux étaient le renforcement de l’attractivité du centre-ville de Brest :
 en rééquilibrant commercialement le secteur Siam par rapport à la rue Jean Jaurès,
 en donnant à la Place St Louis un vrai statut de place, au sein d’une zone piétonne aménagée de façon qualitative.

Le maintien de la vocation « pôle alimentaire frais haut de gamme », et donc de la fonction « halles alimentaires » sous statut privé complétée par des locomotives commerciales permettant d’élargir la zone de chalandise, était affiché.

Après concertation, le jury avait retenu la Compagnie de Phalsbourg.

Le projet prévoyait alors un nouveau pôle commercial comprenant :
  10 000m² minimum de surface de vente (locomotive : Planet Saturn) dont 1 200m² dédiés à du petit commerce alimentaire de détail
  L’obligation de reprendre les commerçants présents dans les halles (28) aux conditions très favorables d’un bail commercial, en lieu et place du statut précaire et révocable.

Depuis, le projet a subi plusieurs événements qui ont entravé son aboutissement :
  divers recours,
  un environnement économique ne permettant pas la mise en oeuvre du projet prévu ; différentes adaptations ont été proposées par l’opérateur, autour de différentes enseignes (Monoprix, Auchan, …) qui se sont désistées, l’une après l’autre
  le plan local d’urbanisme annulé, ce qui a nécessité, après retour au plan d’occupation des sols, une nouvelle adaptation du règlement.

L’adaptation du projet

En 2013, le projet, adapté, prévoyait 8000 m² de commerces, mais sans locomotive commerciale, réintégrant 9 des 24 commerçants des halles, 1500 m² de logements. Le permis de construire est déposé, l’autorisation d’exploitation commerciale est obtenue sur ces bases et ne fait pas l’objet de recours.

En 2014, le permis de construire est délivré et fait l’objet de recours de la part de restaurateurs voisins du projet. Aucun engagement ferme de la part d’une locomotive commerciale ne se concrétise.

Après un travail en commun de longue haleine avec l’opérateur commercial, les commerçants et la collectivité ont accordé un dernier délai à celui-ci pour finaliser un projet, même si le projet alternatif n’avait plus l’ambition du projet initial, tant sur le plan qualitatif que sur le plan quantitatif.

Des Halles à repenser

Aujourd’hui, la Compagnie de Phalsbourg n’a pas réussi à obtenir l’accord de Super U dans les délais impartis, à savoir le 1er décembre. Les engagements entre la collectivité et l’opérateur vont tomber au 15 décembre.

Bien entendu, le devenir des commerçants présents sur place doit être assuré. La ville de Brest va engager les démarches permettant de reprendre la gestion du site à compter du 16 décembre.

La reprise du projet par la collectivité ne permet pas d’indemniser les commerçants, tel que prévu dans le cadre du projet Phalsbourg.

C’est pourquoi, la ville de Brest fait aujourd’hui le choix de maintenir le site en activité, en maintenant les commerçants qui le souhaitent en place. Elle va faire réaliser des travaux de rénovation, en proposant aux commerçants un travail en commun pour améliorer leur visibilité et la commercialité des lieux. En particulier, l’hypothèse de relocaliser des commerçants en façade du bâtiment actuel, tel que demandé par certains d’entre eux, sera examinée.

Dans le même temps, collectivement, nous devons saisir cette opportunité pour réinterroger le devenir des lieux dans son ensemble. La concertation va reprendre rapidement, avec toutes les parties prenantes pour élaborer un nouveau programme, en s’appuyant notamment sur les commerçants en place, les chambres consulaires, et la dynamique des assises du commerce prévues au printemps 2015. En presque 10 ans, la demande commerciale a évolué, et il convient d’adapter le projet à ce contexte. L’ambition nouvelle pourrait se situer autour d’un pôle alimentaire qualitatif, favorisant les circuits courts, et davantage tourné vers la proximité.

Deux principales hypothèses pourront être travaillées dans le cadre de cette concertation :
 Un marché couvert avec des boutiques, le tout adossé à un espace permettant d’accueillir des marchés de producteurs,
 un îlot urbain, comprenant un marché couvert et des logements.

Il s’agit de reprendre aujourd’hui le temps de la réflexion, afin de réorienter la reconfiguration du site sur d’autres bases.

Photographie par Larvor