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Vallée du Restic : la caricature n’a jamais fait grandir la démocratie

Dans le Télégramme du 3 février, il est question du contournement de Lambézellec et du choix du parcours, qui a été entériné par le conseil de communauté. Ce conseil avait donné lieu à un grand débat de fond. Les arguments des uns et des autres ont été développés, le pour et le contre ont été pesés. Et le choix du tracé de la vallée du Restic a été fait.
La lecture de l’article du quotidien a de quoi surprendre.

Dans le Télégramme du 3 février, il est question du contournement de Lambézellec et du choix du parcours, qui a été entériné par le conseil de communauté. Ce conseil avait donné lieu à un grand débat de fond. Les arguments des uns et des autres ont été développés, le pour et le contre ont été pesés. Et le choix du tracé de la vallée du Restic a été fait.
La lecture de l’article du quotidien a de quoi surprendre. Rarement on aura rencontré, dans ce débat, une telle accumulation de mauvaise foi. Prétendre que ce contournement aurait des objectifs cachés, qu’il y aurait un plan secret de BMO, des raisons inavouées, c’est tomber bien facilement dans des théories conspirationistes qui n’ont rien à voir avec les enjeux de ce débat.
Car le contournement de Lambézellec n’est pas un enjeu de gestion des déchets, mais bien de circulation. Les axes concernés sont saturés, et le seront plus encore à l’avenir, principalement par les voitures individuelles. Par ailleurs, le choix se portait, rappelons le, entre un itinéraire empruntant une portion de la vallée du Restic, et un tracé passant par des zones pavillonnaires. Par ailleurs, le projet qui a été retenu prévoit une mise en valeur environnementale de la vallée du Restic dans la zone qui sera traversée. Là encore, il est facile de taire ces enjeux, de faire comme s’ils n’existaient pas. Mais cela n’élève pas le débat public.
Faire de la politique, ce n’est pas traiter les problèmes petits bouts par petit bout, mais avoir une vision d’ensemble. Préserver des zones naturelles, par ailleurs peu « exploitées » et pas valorisées, à proximité immédiate des villes, c’est aussi favoriser l’étalement urbain, et donc le sacrifice d’autres espaces naturels plus loin, ainsi que le recul des surfaces agricoles.
C’est cette vision globale que nous devons porter. Et les choix ne doivent pas se faire sur un ou deux arguments partiels, mais sur une vision d’ensemble des avantages et des inconvénients de tel ou tel projet.
Ce problème est joliment illustré dans cette même page à propos des arbres. Dans un article, il est reproché l’abatage d’arbres sur des axes de circulation. Dans l’autre, il est demandé à ce que des arbres soient abattus sur d’autres axes de circulation. Nous devons, dans nos choix, faire face à ces demandes contradictoires, liées à des enjeux complexes et des usages, des priorités, des préoccupations différentes. Et, pour la vallée du Restic, comme pour la politique de l’arbre, nous cherchons à concilier tout ces impératifs, tout en préservant au mieux le cadre de vie et l’environnement. Et, à l’heure des choix, nos orientations et nos actes sont clairs. La caricature ne sert à rien, et ne fait pas avancer la démocratie.