À Brest, comme dans de nombreuses villes, l’éducation dépasse largement les murs de l’école. Depuis de nombreuses années, notre ville porte une politique éducative locale ambitieuse, bien au-delà de ses compétences obligatoires — limitées à la gestion des bâtiments et au personnel non enseignant. Ce choix délibéré, assumé, traduit une conviction forte : pour les socialistes, une ville engagée est une ville qui place l’enfant au cœur de son action.
C’est tout le sens du projet « Grandir à Brest », qui structure notre politique éducative autour d’une vision globale dans une continuité éducative : l’articulation cohérente des temps scolaires, périscolaires, extrascolaires et des vacances. Ce travail collectif, exigeant, associe tous les acteurs éducatifs et place l’intérêt de l’enfant au centre des réflexions, pour qu’elles puissent irriguer nos politiques publiques. Car ici, à rebours d’une inquiétante tendance à l’exclusion des plus jeunes des espaces publics, « nous considérons l’enfant comme un citoyen à part entière de notre ville, pas seulement comme un élève », rappelle Émilie Kuchel, adjointe à la politique éducative.
Concrètement, cette ambition se traduit par des choix forts, notamment en matière d’accessibilité, de justice sociale et de qualité du service public :
• Gratuité de la cantine pour près de 1 000 enfants ;
• 80% de bio dans les cantines ;
• Baisse des tarifs pour 75 % des élèves inscrits à la cantine et à l’accueil périscolaire en 2024 ;
• Reprise en main de la restauration scolaire via une société publique locale, pour plus de qualité et de maîtrise ;
• Participation des enfants dans nos politiques publiques : cours d’école, plan d’urbanisme... ;
• Et dès la rentrée 2025, une nouvelle baisse tarifaire des activités extrascolaires municipales pour 80 % des familles brestoises.
Dans un contexte d’inflation persistante, les tarifs municipaux des accueils de loisirs des vacances baisseront ainsi jusqu’à -30 % pour les familles les plus modestes. Autre avancée majeure : l’accès aux classes découvertes est désormais renforcé et facilité grâce à un forfait versé en amont, permettant aux enfants des quartiers les plus défavorisés de vivre ces expériences essentielles.
Notre engagement ne s’arrête pas là. Alors que la Cour des comptes souligne le décalage de l’école primaire avec les besoins des enfants ciblant la semaine condensée sur 4 jours, Brest maintient résolument la semaine de 4,5 jours, en place depuis une douzaine d’années. Un choix pédagogique fort, fondé sur l’intérêt supérieur de l’enfant, quand la France reste la seule en Europe et dans l’OCDE à avoir généralisé une semaine aussi courte après le recul sur la réforme de 2013 sous les quinquennats d’Emmanuel Macron.
Il est temps de changer de regard sur notre système éducatif français. Les collectivités ne sont pas de simples exécutantes logistiques. Elles sont des architectes des temps de l’enfant, et doivent être reconnues comme telles. Il ne suffit plus d’encourager les initiatives locales : il faut leur donner les moyens de faire mieux, partout.
À Brest, nous avons choisi de faire des besoins globaux de l’enfant notre priorité. C’est un choix de justice, un choix d’avenir, un choix politique.
