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Tramway : Le point sur le projet

Quand pourra-t-on monter dans la première rame ? A quoi ressemblera le réseau de transport demain ? Comment est financé le projet ? Pourquoi parle-t-on de deuxième ligne ?
Voici un rappel des différents éléments du projet, avant le lancement de l’enquête publique.

  • Agenda

Les études pré opérationnelles sont désormais terminées. Place à l’enquête publique, qui va durer 40 jours, en février et mars 2009, pour aboutir à la déclaration d’utilité publique. Cela devrait permettre de commencer les travaux dès juin 2009, et ce pour une durée de deux ans.
La mise en service devrait être effective fin juin 2012.

 

  • Le réseau

La première ligne de tramway permettra de restructurer complètement le réseau de transport en commun. Il sera donc composé d’une ligne de tramway, traversant l’agglomération d’Ouest en Est ; d’un réseau de lignes de bus structurantes, avec une forte fréquence et une large amplitude horaire de service ; d’un maillage plus fin de lignes de bus assurant une desserte au plus près des quartiers. Des gros pôles d’échange permettront de faciliter le passage d’une ligne à l’autre. Quatre parkings relais permettront aux automobilistes de laisser leur voiture pour se rendre au centre ville en tramway ou en bus.
Le réseau de cars départementaux n’ira plus jusqu’à la gare SNCF, l’arrêt se fera à un pôle d’échange avec le Tramway. Cela permettra un véritable gain de temps, puisque, sur certaines lignes, la moitié du temps de transport est passé dans l’agglomération brestoise, à cause de la densité de la circulation.

 

  • Environnement

Le Tramway est évidement un atout exceptionnel, puisqu’il permet le déplacement de milliers de voyageurs chaque jour avec une émission de gaz à effets de serre quasi nul. Mais La volonté de préservation de l’environnement dans ce projet va plus loin :
- Le centre de maintenance, qui sera situé face à Thalès, sera équipé de 1000 m² de panneaux solaires, dont l’électricité sera revendue à EDF ;
- La moitié du parcours du tramway sera végétalisé, et principalement avec de la végétation alternative à la pelouse qui, elle demande beaucoup trop d’arrosage et n’est pas économe en eau ;
- Les transports doux seront favorisés dans tous les déplacements. Dès l’été 2009, l’axe Siam Jaurès sera piéton de la place des français libres à Saint Martin. Des itinéraires pour les vélos (bandes cyclables ou pistes cyclables) seront aménagés dès que cela sera techniquement possible. Des places de stationnement pour deux roues seront crées en nombre. Il sera d’ailleurs possible de prendre le tramway avec son vélo en dehors des heures de point.

  • Travaux :

Les travaux s’étaleront sur deux ans et demi, de juin 2009 à fin 2011. Ils commenceront par la déviation des réseaux sous-terrain, ainsi que la construction éventuelle de la collecte pneumatique des déchets en centre ville si celle-ci est décidée.
Le tracé du tramway est divisé en six secteurs. Les travaux commenceront simultanément sur ces six secteurs, et avanceront de la périphérie vers le centre, à une vitesse moyenne de 100 m par mois.
Le pont de Recouvrance sera fermé pendant l’été 2010 pour construire les rails y accédant, et deux semaines en 2011 pour remplacer la travée centrale.
Sur l’ensemble du parcours, une voie de circulation sera neutralisée. Quatre médiateurs vont être recrutés pour faire le lien entre les habitants, les commerçants, et les chefs de chantier, afin que tout se passe au mieux. Un nouveau réseau de transport en commun sera mis en place afin que l’ensemble des quartiers de Brest soient desservis au mieux pendant les travaux.
Une commission va être mise en place pour indemniser tous els commerçants qui seraient victimes d’une perte de chiffre d’affaire liée à la construction du réseau.

 

 

  • Financement

Le coût total du projet est de 298 M€.

Contrairement à ce qui est souvent avancé, à tort, par l’opposition municipale brestoise, ce ne sont pas les impôts des ménages qui financent le tramway. L’impôt qui y est consacré est le Versement Transport, versé par toutes les entreprises de plus de 9 salariés, qui est dédié aux améliorations des réseaux de transport en commun.
Le taux est de 1,8 % de l’ensemble des salaires - la moitié du Versement Transport perçu par BMO provient du secteur public. Ce taux est le même dans toutes les grandes villes qui ont réalisé un réseau de tramway.

Concernant les subventions, 40 millions d’Euros sont aujourd’hui acquis. A cela devrait s’ajouter entre 16 et 20 M€ de subventions de l’Etat dans le cadre du Grenelle de l’environnement - même si, depuis le Grenelle, aucune annonce concrète ne nous permet pour l’instant d’être sûr qu’ils seront versés. Si la collectivité reçoit enfin cette subvention, c’est autant d’emprunt en moins à réaliser pour ce projet.

Parmi les emprunts, un prêt de 100 M€ à taux très avantageux viens d’être contracté avec la Caisse des Dépôts et Consignations. Cet apport permet de financer l’avancée du projet jusqu’en 2011.

La priorité sera, tout au long du projet, la maîtrise des coûts. Le Tramway brestois sera ainsi le moins cher au kilomètre de France ! Exemple parmi tant d’autres de cette volonté de maîtrise des dépenses, l’achat des rames de tramway par un groupement de commande. Afin d’obtenir des tarifs plus intéressant, Brest Métropole Océane s’est associée avec Dijon pour commander conjointement des rames qui seront identiques dans les deux villes (à la différence de la couleur). C’est 53 rames qui vont être commandées au lieu de 20, ce qui permet de faire jouer la concurrence entre les constructeurs et de faire nettement baisser les prix.

 

  • Une deuxième ligne ?

Un réseau de tramway est beaucoup plus efficace avec deux lignes qu’avec une seule ; le nombre de passager ne s’additionne pas, mais se multiplie. En effet, un passager voulant aller de Bellevue au Froutven prendra sa voiture s’il n’y a qu’une ligne, mais prendra le tramway s’il y a une deuxième ligne Nord/Sud.
Des études doivent être menées pour étudier la pertinence de la construction d’une deuxième ligne, et la faisabilité, ainsi que son tracé. Mais d’ores et déjà, il apparaît qu’une deuxième ligne sur l’axe Nord/Sud serait très certainement un atout majeur pour le réseau et pour l’ensemble de Brestois.
Cette ligne pourrait être mise en place aux alentours de 2015 - 2020, même si rien n’est encore fixé, bien évidement. Une autre hypothèse qui pourrait être étudiée, pour l’avenir, est celle du tram-train : il s’agit d’un tramway qui pourrait passer du réseau tram au réseau SNCF, et ainsi poursuivre sa route vers Le Relecq-Kerhuon, voire Landerneau.
Mais ce ne sont pour l’instant que des hypothèses, des choix possibles. Nous avons encore tout le temps pour étudier ces différentes solutions, en débattre et faire des choix.

 

 

Pour en savoir plus : www.letram-brest.fr