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Brest : un budget sous contraintes

La crise, le désengagement de l’Etat et la baisse de la population pèse lourd sur le budget 2009. Si la situation de la ville est saine, il s’avère nécessaire de réduire sensiblement les dépenses de fonctionnement, et d’augmenter modérément la fiscalité, pour pouvoir mener à bien les grands projets pour la ville...

Le budget 2009 de la ville de Brest tourne une page. En effet, au mandat précédent, des efforts continus avaient été faits pour faire baisser la fiscalité. Ainsi, en 2008, la taxe d’habitation s’élevait à 22,84 %, contre 25,89% en 2001.La pression fiscale reposant sur les brestois s’est donc véritablement allégée en 5 ans. Dans le même temps, notre ville relançait sa politique d’investissements de manière significative, avec près de 135 M€ d’investissements réalisés entre 2002 et 2008, soit une moyenne de 20 M€ par an.

La ville aborde, en étant relativement peu endettée, l’exercice budgétaire 2009 dans une situation financière saine et solide.

 

Pour autant, ce budget 2009 se place dans un contexte qui s’annonce très difficile. La plus mauvaise nouvelle vient des résultats du recensement de la population applicable depuis le 1er janvier 2009. La population municipale a baissée de 3 700 habitants depuis le recensement de 1999. Cette évolution démographique crée des tensions immédiates sur le budget 2009 ; C’est en effet ce chiffre de la population qui sert de base au calcul des dotations de l’Etat, lesquelles dotations sont déjà, en soit, en baisse. Au total, c’est donc une perte de 1,3 M€ sur les dotations de l’Etat que provoque cette baisse de la population.

Les recettes sont également impactées par la crise économique, notamment du fait du ralentissement du marché immobilier. La taxe sur les droits de mutations (vente de biens immobiliers) pourrait baisser de près de 14 % pour 2009.

 

Face a ces fortes contraintes sur les recettes, la priorité était de maîtriser les coûts de fonctionnement. Les élus et les services ont donc fait des efforts considérables pour réduire le train de vie de la collectivité. Ce ne sont pas moins de 1,3 M€ d’économies qui ont ainsi pu être faites. Les dépenses de fonctionnement augmentent deux fois moins vite que l’inflation, en valeur. Mais ces efforts de gestion n’ont pas été suffisants pour atteindre un niveau d’épargne nette suffisant.

Il fait donc se résoudre à augmenter les impôts, après 6 ans de baisse. Les taux de fiscalité reposant sur les ménages devraient augmenter de 2,4%. Une hausse certes, mais modérée qui se traduira par une augmentation moyenne de 11€ pour le tiers de brestois qui payent la totalité de la taxe d’habitation et de 9 € pour le foncier bâti.

 

 

Pour ce qui est des dépenses, 30,3 M€ sont consacrés à des charges à caractère général ; 42,3 M€ pour les dépenses de personnel ; 12,6 M€ de subvention aux associations, soit une hausse de 3,5 % par rapport à 2008 ; 9,9 M€ pour l’annuité de la

Pour l’investissement, 11,2 M€, soit 60 % des crédits d’investissement, sont orientés vers les programmes de conservation du patrimoine communal, notamment pour les écoles, les crèches, les équipements de quartiers, les équipements culturels ou sportifs. Les autres principaux chantiers sont :

  • La restructuration de la Salle Mac Orlan : 1,7 M€
  • La restructuration du groupe scolaire Pilier Rouge : 1,4 M€
  • Les travaux divers dans les écoles : 1,0 M€
  • Les travaux dans les stades et gymnases : 970 000 €
  • Le programme d’accessibilité des bâtiments municipaux : 800 000 €
  • Le programme de transformation des restaurants scolaires en self : 650 000 euros
  • La Maison du Théâtre - Le Stella : 400 000 €
  • L’opération Médiathèque du centre ville : 450 000 euros.

 

En un mot donc, malgré les difficultés rencontrées, les efforts faits par les services pour réduire le budget de fonctionnement et l’augmentation modérée de la fiscalité permettront de maintenir un budget solide et ambitieux pour l’année qui s’ouvre.