Le transfert des sous-marins nucléaires de Toulon à Brest ne se fera pas. Après plus de dix ans de tergiversations et d’atermoiements, l’Etat a pris sa décision. Une décision politique, que très peu de choses peuvent justifier.
Au final, ce qui semble l‘avoir emporté, c’est le poids dont a apparemment pesé Hubert Falco, maire de Toulon et secrétaire d’Etat à l’aménagement du territoire, sur ce dossier. Ce sont donc des raisons totalement politiques qui semble avoir guidé cette décision. Qu’ont fait, de leur côté, les députés UMP du pays de Brest ? Ont-ils une quelconque influence sur les décisions importantes pour l’avenir de Brest ?
Car c’est bien dans l’opacité la plus complète que ce dossier a été géré. Il n’en a pas été question en commission du Livre Blanc de la défense, aucune concertation n’a été organisée avec les députés ni avec les élus locaux...
Pourtant, l’enjeu était de taille. Un enjeu industriel d’une part : alors que le plan de charge de l’arsenal est au plus bas, que les perspectives du port militaire de Brest sont particulièrement sombres, l’arrivée de la flotte de sous-marin stationnée à Toulon aurait redonné de vraies perspectives et un élan à la vie et à l’avenir du port militaire. Par ailleurs, l’arrivée d’un millier de marins et de leur famille, avec un niveau de vie assez élevé, aurai été un véritable coup de fouet démographique et économique pour l’agglomération Brestoise.
Faisant fi de ces arguments, et de toutes les considérations techniques et stratégiques qui poussaient à un rattachement de ces submersibles à Brest, le gouvernement a préféré, une fois de plus, faire des choix par stratégie de copinage. Le résultat est simple : un énorme gâchis.