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"Livre noir des villes de gauche" : l’UMP, sans projet ni cohérence...

Une addition de reproches et d’idées reçues ne fait pas un projet politique. C’est la leçon que l’on peut tirer du chapitre consacré à Brest dans le « livre noir des villes de gauche », qu’a publié l’UMP cette semaine. Du tramway à la fiscalité, on y redécouvre une droite incohérente et sans vision d’ensemble.

Ça devait être un grand coup politique. L’UMP a publié, la semaine dernière, un « Livre noir des villes de gauche », compilation des critiques formulées par les groupes d’opposition UMP de 14 villes. Ce sont donc 14 des 20 premières villes de France - puisque la droite n’en gère plus que six - qui sont passées à la critique, dont Brest.

 

On pouvait s’attendre à un véritable effort d’opposition et de proposition dans un document de cette ampleur. Ou, tout au moins, à une vision politique cohérente. Il n’en est rien.

 

Si l’UMP affirme que Brest doit être la métropole occidentale de la Bretagne, la vision du développement de notre agglomération qui y est développée est très partielle et partiale, et oublie volontairement un certain nombre de dossiers (port de commerce, le Froutven et Ikéa...). (lire aussi l’article : Brest, métropole occidentale de la Bretagne)

 

Laurent Prunier apparait soucieux de l’équilibre entre Brest et les autres villes de la Communauté Urbaine. Préoccupation louable pour un élu brestois. Sauf que, du développement de services publics de qualité pour tous, aux différents projets répartis sur l’ensemble du territoire communautaire, l’action de BMO profite bien à l’ensemble des communes et pas seulement à sa ville centre. (lire aussi l’article : L’hégémonie brestoise ?)

 

Concernant la fiscalité, rien de bien nouveau non plus. La droite continue à n’y voir que les effets d’une baisse de la population, occultant totalement les effets de la crise et surtout du désengagement de l’Etat. En réalité, lorsque Brest augmente ses taux de 2,4 % après 5 ans de baisse, la ville de Nice, gérée par un maire UMP, augmente ses taux de plus de 16 % en 2009 ! (lire aussi l’article : La fiscalité : sortir des clichés ! )

 

Dernière critique, répétée à plusieurs reprises par les élus de la droite et du centre ces dernières semaines : notre agglomération souffrirait du manque d’influence de son maire. Ce serait donc François Cuillandre qui aurait la seule responsabilité des décisions prises par l’Etat ? Pourtant, notre agglomération compte deux députés de droite, qui soit n’ont aucune influence sur les décisions gouvernementales, soit ne portent aucun intérêt à l’avenir de notre agglomération. Pendant ce temps là, l’engagement du maire de Brest permet de faire aboutir des dossiers comme la Ligne à Grande vitesse, ou le développement du port de commerce. (lire aussi l’article : Les réseaux d’influence ? )

 

En résumé, encore une fois, la droite brestoise souffre d’un manque de cohérence, et d’une absence totale de vision d’ensemble des projets et de la situation de notre agglomération. On aurait pu espérer d’un tel ouvrage qu’il annonce un vrai projet politique de la part de l’UMP. Force est de constater que, de ce côté-là, il n’y a rien à signaler.

 

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