Les résultats des votes sont désormais connus. A Brest comme au niveau national, ils ne sont évidement pas ceux que nous espérions.
L’abstention massive, tout d’abord, montre que les Français, dans leur très grande majorité, ne se sont pas déplacés pour aller voter. Les partis n’ont pas été en capacité de faire prendre conscience des enjeux de cette élection. Mais ce constat est le même partout en Europe. Cette abstention est donc aussi le résultat d’une Europe trop détachée de ses citoyens, et souffrant d’un net déficit de démocratie.
Le vote des électeurs porte des enseignements assez nets. Les anti-européens ont clairement échoués. Les souverainistes essuient une grosse défaite, ainsi que ceux qui, à gauche, dans l’espoir d’une Europe utopique, prônent le blocage complet de l’Union.
Néanmoins, des signes clairs d’espoirs transparaissent. La gauche est ainsi majoritaire en France, en recueillant 42 % des voix, contre 39 % pour l’ensemble droite - extrême-droite.
L’UMP a fait le plein de ses voix. La majorité présidentielle peut avoir le triomphe modeste. Avec 60 % d’abstention, seuls 11 % des électeurs ont soutenu le parti du Président.
Les Français avaient le choix entre plusieurs visions de l’Europe. Ils ont nettement choisi. C’est bien la vision d’une Europe forte, non libérale, d’une Europe sociale et en pointe sur les questions écologiques qui l’emporte. C’est une conception de l’UE à l’opposée de celle de Barroso et Sarkozy. Cette vision de l’Europe est clairement portée par le Parti Socialiste et par les Verts. Nous avons cinq ans pour la défendre, et pour convaincre.