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Caisse des écoles : les raisons de la rallonge budgétaire

Le dernier Conseil Municipal de Brest a voté une subvention exceptionnelle à la Caisse des Ecoles. Un ajustement nécessaire pour l’organisme qui gère les repas des enfants, qui s’explique par deux causes clairement identifiées : la hausse du prix des denrées, et une augmentation du nombre de repas gratuits.

A l’occasion du dernier Conseil Municipal, les élus de la ville de Brest ont voté une subvention supplémentaire de près de 700 000 € pour la « caisse des écoles », qui gère le repas des enfants dans les écoles de Brest.

Comme trop souvent, chacun reprend un petit refrain appris par coeur : l’extrême gauche décrète que ça serait forcément moins cher en régie, et la droite se demande si tout cela est bien géré et s’il n’y a pas de fautes qui se cacheraient quelque part. Certes, il est dans l’ordre des choses que l’opposition s’oppose. C’est son rôle. Pour autant, les raisons du déficit de la Caisse des Ecoles sont parfaitement connues et identifiées.

Contrairement à ce que l’on pense parfois, l’introduction du bio a un impact minime sur le coût du service puisque, les denrées contenant moins d’eau, elles sont moins lourdes. En revanche, la hausse du prix des denrées alimentaires, qui concerne toutes les filières, biologiques ou non, est un fait indéniable. + 80 % pour le blé, + 40 % pour le riz, ces augmentations ont une incidence lourde sur le coût des repas. D’ailleurs, un certain nombre de grandes villes françaises ont décidé d’augmenter le prix du ticket pour y faire face. Ce n’est pas le cas à Brest.

D’autre part, les effets de la crise se font sentir, puisqu’on assiste à une forte augmentation du nombre d’élèves bénéficiant de la gratuité des repas, à critères inchangés. S’il ne fait aucun doute que cela pèse sur le budget, cela répond au choix qui est fait par notre équipe : faire que l’argent ne soit pas un critère de sélection à l’entrée de la cantine. Offrir les repas aux enfants issus des familles les plus démunies leur permet de manger un repas complet, varié et équilibré le midi, ce qu’ils n’auraient pas forcément en rentrant chez eux.

Quand au comparatif qui a été donné par certains concernant le coût des repas, à vouloir démontrer à tout prix qu’on a raison, on en finit par dire n’importe quoi. Le coût d’un repas est, dans les écoles brestoises, de 3,99 €, dont 2,30 € pour les denrées, le reste étant le prix de sa confection et de sa livraison. Les familles paient en moyenne 2,22 € par repas, autrement dit approximativement le prix des denrées alimentaires. Ce coût du repas est relativement comparable à celui des autres grandes villes. A cela s’ajoute les frais de personnel. Au total, ce ne sont pas moins de 600 personnes qui interviennent pour la pause de midi, entre l’entretient, la cuisine et surtout l’animation et l’encadrement des enfants. Ce n’est donc pas le repas qui coûte 10,50 €, mais l’ensemble des prestations assurées par la ville pour nos enfants entre midi et la reprise de la classe.

Au total, les parents ne paient donc qu’à peine plus de 20 % du coût de la pause méridienne pour chaque enfant. Subvention exceptionnelle ou pas, la caisse des écoles ne fonctionne donc que grâce à l’investissement massif de la mairie, qui vient largement abonder son budget afin d’offrir des repas et un encadrement de qualité pour nos enfants.

 

 

Photo : Laure Wayaffe sur Flickr.