L’actualité fait parfois naître de curieux paradoxes. Ainsi, ce week-end, la politique des déplacements de la majorité s’est vue critiquée à la fois par l’Union de la Droite et du Centre et par Agir pour un Environnement et un Développement Durables (AE2D). Pour les uns, il ne faudrait rien changer pour éviter toutes nuisances. Pour les autres, on ne va pas assez vite, on doit aller plus loin.
Pourtant, les projets sont lancés, et bien lancés. Et les travaux en sont la conséquence directe : on ne peut pas vouloir un changement en profondeur des habitudes de déplacement et tirer à boulets rouges dès qu’il y a les moindres travaux.
Ne nous voilons pas la face : la période dans laquelle nous entrons n’est pas des plus agréable. Mais lorsque l’on veut restaurer sa maison, il faut bien supporter des travaux de plomberie et de maçonnerie pendant un certain temps. Il en va de même pour un nouveau réseau de transport.
Il est évident que l’on ne peut pas contenter tout le monde. Mais les aménagements, notamment le plan de circulation et le parcours des bus, est adapté de telle sorte qu’il reste pratique pour le plus grand nombre d’habitants possibles. Quant aux options qui ont été prises pour le stationnement, elles ont déjà été expliquées dans un article précédent : miser sur la gratuité, même temporaire, paralyserait complètement le centre ville et sinistrerait le commerce.
Alors faudrait-il au contraire se précipiter ? Le chantier tramway va permettre de profondes modifications de comportements concernant les transports et les déplacements. En parallèle, le réseau de pistes cyclables est étendu, des voies piétonnes sont en court de créations, les réseaux pédibus se développent dans différentes écoles de l’agglomération.
En un mot, les changements se font, amis ils vont demander du temps. Le temps, notamment d’arriver au bout des travaux, et d’inaugurer un nouveau réseau de transport. Certes, cette période n’est pas des plus agréable. En attendant, la collectivité avance, notre ville bouge, et les projets prennent forme. Mais, comme le dit l’adage : « la critique est facile, mais l’art est difficile ».