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"Ça harcèle à Plougastel"

Après la presse locale, c’est le Canard Enchaîné qui se fait l’écho du climat détestable régnant au sein de la mairie de Plougastel. Dans son édition du 29 octobre, le journal dénonce un harcèlement généralisé envers les agents

Article paru dans Le Canard Enchainé du 28 octobre.

"Du harcèlement en Technicolor et dans les grandes largeurs. Pas envers une seule personne, ce serait mesquin. A la mairie de Plougastel (Finistère), le personnel est à bout : Roger Potin, conseiller municipal d’opposition (PS) au maire sans étiquette de Plougastel (Finistère) ne mâche pas ses mots quand il évoque l’ambiance municipale : « Les salariés de la mairie se gavent de médicaments ou pleurent dans leur voiture avant de rejoindre leur poste. »

Il arrive aussi qu’ils se rebel1ent. Ainsi, le mardi 8 septembre denier, vingt-cinq des quarante personnes travaillant à la mairie (les salariés en situation précaire ont préféré s’abstenir) ont campé sur les marches du bâtiment pour protester contre le climat qui règne à la mairie. Une grève a eu lieu la semaine suivante, avec distribution sur le marché de tracts dénonçant « les accusations à tort par la hiérarchie, les attaques verbales, les pressions et le non-respect du devoir de confidentialité ».

D’ordinaire, le stress au travail, c’est plutôt dans les grandes entreprises que dans les mairies. Mais, dans celle de Plougastel, " on veut faire marcher les gens au pas comme on n’oserait même pas le faire au sein de l’armée ", s’indigne une salariée. Les employés ont même reçu le soutien de l’ancien maire, André Le Gac (PC puis PS). Lors du conseil municipal du 1er Octobre, celui-ci a réclamé « la fin des vexations, des pressions, du dénigrement ".

Quant au directeur général des services de la mairie, il se défend : "On n’est pas des pères Fouettard. " Et de préciser : " Je ne suis que l’entremetteur des décisions prises par le maire. " Il n’en menace pas moins les protestataires de poursuites judiciaires. Dominique Cap, le maire, lui, ne trouve rien à redire et estime que dans sa mairie règne « un climat social satisfaisant ». Satisfaisant pour qui ?

Jean-Yves Viollier."