Tout est parti d’un appel à projets de la Région Bretagne. En 2006, la majorité de gauche a souhaité appuyer l’implantation d’équipement sportif à rayonnement régional. Le Conseil Régional s’engageait à subventionner quatre dossiers, un par département. Brest métropole océane a souhaité se saisir de cette opportunité, et a lancé l’étude de la réalisation d’une Grande Salle de Spectacles Sportifs (G3S), ayant vocation à accueillir notamment l’Étendard de Brest, mais aussi bien d’autres compétitions, tournois et matchs, toutes disciplines confondues. L’emplacement retenu, le Polygone, participait d’une démarche de rééquilibrage des équipements à l’Ouest de l’agglomération.
Dans le même temps, le projet de Zénith patinait, notamment faute de terrains disponibles. L’emplacement prévu initialement, au Froutven, fait en effet l’objet d’un contentieux entre le propriétaire et BMO, dont l’issue risque de prendre plusieurs années compte tenu des délais de la justice... Il n’était donc pas possible de lancer le projet de Zénith avant un certain temps.
Une solution a été envisagée en observant les investissements des autres grandes agglomérations. De plus en plus de villes s’équipent en effet de salles mixtes, qui accueillent à la fois des évènements sportifs et culturels. La future salle du Polygone, moyennant des aménagements complémentaires, peut parfaitement répondre à cette double vocation et accueillir différents types de spectacles. L’équipement devient donc une Grande Salle des Spectacles Sportifs et Evénementiels (G3SE).
Il n’y aura donc pas de Zénith en tant que tel, mais est-ce un problème en soit ? Rennes n’ont plus n’a pas de Zénith, la salle Liberté n’en est pas une, mais ca n’empêche pas la structure d’accueillir des grands concerts dans le cadre de tournées ou de festivals. Dans les faits, la G3SE du polygone répondra à 95 % aux critères techniques d’un Zénith, et pourra recevoir dans de très bonnes conditions des évènements et spectacles culturels, des concerts, etc. A cela s’ajoute la Penfeld, qui restera disponible pour les très grands évènements.
Alors qu’un Zénith neuf couterait 30 millions d’euros, le surcoût de la multifonctionnalité de la G3SE n’est que de 14 M€. A cela s’ajoute de nouvelles possibilités de subventions, et 10 M€ qui seront à la charge de l’exploitant. Le coût est donc minime pour la collectivité, bien moindre que celui de la construction d’un équipement neuf, pour un équipement beaucoup mieux amorti : cette double vocation le fera passer de 40 évènements par an à près de 80 !
La transformation du projet pour l’adapter à l’accueil d’évènements culturels est donc une décision de bon sens, dans un souci s de bonne gestion des fonds publics et d’un amortissement optimal de nos équipements. Cela permettra, dès 2013, d’offrir dans une nouvelle salle, moderne et adapté, un choix étendu de spectacles variés pour tous les publics.
