Enfants : la semaine de quatre jours néfaste, selon les médecins

Des horaires inadaptés pour les enfants. C’est la conclusion d’un rapport de l’Académie de Médecine, qui tire à boulets rouges sur la semaine de quatre jours, imposée par Xavier Darcos et le gouvernement Fillon en 2008.
Selon les spécialistes, la coupure d’une journée le mercredi et de deux jours le week-end aurait des conséquences graves sur la santé et la fatigue des enfants. La désynchronisation du rythme que cela provoque (coucher plus tard, lever plus tard) est néfaste pour le rythme biologique des élèves. Cela s’accompagne en plus de journées trop lourdes, parmi les plus lourdes des écoles européennes.
En majorité, nos voisins ont fait, quant à eux, le choix de la semaine de quatre jorus et demi, voire, bien souvent, de cinq jours (ou quatre jours et deux demies journées). Un rythme beaucoup plus adapté, à partir du moment où on place l’enfant au cœur du système éducatif.
Et les conséquences sont lourdes. En perturbant le rythme du sommeil de l’enfant, la semaine de quatre jours provoque une fatigue aggravée, des troubles de la concentration, réduit les capacités d’apprentissage et conduit à des difficultés scolaires. Cette désynchronisation des rythmes est mise en avant pour expliquer 60 % des cas de fatigue, loin devant toute autre cause.
Et l’Académie de médecine d’en tirer une conclusion sans appel : « Cet ensemble d’éléments aboutit à une réduction du temps de sommeil de l’enfant et, par voie de conséquence, à des troubles de l’attention, de la somnolence diurne, des troubles du caractère, parfois un syndrome d’hyperactivité, des troubles anxieux [...] qui à leur tour engendrent des difficultés d’apprentissage et une diminution des résultats scolaires. [...] La qualité des résultats scolaires de l’enfant fatigué s’en ressent et peut aller jusqu’à l’échec scolaire ».
Les médecins viennent donc confirmer les nombnreux témoignages des acteurs éducatifs. La chose est entendue, la semaine de quatre jours est néfaste pour les enfants. Mais, après tout, doit-on attendre du ministère de l’Education Nationale qu’il s’intéresse aux enfants ?