L’avenir du stade Francis Le Blé n’est pas une préoccupation nouvelle. Depuis plusieurs années, nous réfléchissons à son évolution et à une alternative, avec l’objectif clairement affiché d’équiper, à terme, notre agglomération d’un grand stade.
- A terme, un Grand Stade à Brest...
Nous n’avons jamais abandonné cet objectif, et l’emplacement choisi est le nord de la zone du Froutven, au cœur de cette entrée d’agglomération, bientôt accessible en tramway, à proximité des commerces et des voies structurantes.
Mais un problème se pose avec les terrains concernés. Jusqu’à récemment, leur cession faisait l’objet d’un contentieux portant sur le prix avec leur propriétaire. Un différent qui a donné beaucoup de retard au projet. Et même si le juge administratif vient de trancher en faveur de notre collectivité, l’acquisition est loin d’être faite et Brest Métropole Océane n’est, à cette heure, toujours pas propriétaire du site.
La France étant un état de droit, la collectivité doit donc attendre avant d’avancer sur le projet du Grand Stade. Impossible, en effet, de faire quoi que ce soit sur un terrain qui ne nous appartient pas. Il faut donc, à court terme, penser l’évolution du stade à partir de l’existant.
- Le Stade Francis Le Blé évoluera avec son équipe !
En attendant que le Grand Stade ne se concrétise, le projet avait été fait d’améliorer les infrastructures de Francis Le Blé. Plus de 3 millions d’euros étaient prévus au budget 2010, notamment pour augmenter sa capacité.
Les brillants résultats du Stade Brestois cette année nous poussent à envisager des améliorations plus ambitieuses. Il est en effet inenvisageable que la collectivité n’accompagne pas son club et ne le soutienne pas si celui-ci passe en Ligue 1, ce qui est en bonne voie.
Le projet d’amélioration du stade Francis Le Blé a donc été largement modifié pour accompagner ces évolutions. En plus de la reconstruction de la tribune Pen Huel, déjà prévue dans le plan initial, une autre tribune sera construite, ce qui portera la capacité de l’équipement de 9500 à 16000 places. L’éclairage du terrain sera également amélioré, et une desserte renforcée de transports en communs, entre les parkings d’Océanopolis et les entrées, est à l’étude.
Tout cela se fait dans un esprit de large concertation. Avec le club, bien sûr, mais aussi avec les usagers des infrastructures riveraines, et avec la Ligue... Notre équipe a décidé d’accompagner le club et les efforts nécessaires seront faits pour cela.
- Les moyens d’une ambition...
Côté budget, le coût des améliorations supplémentaires liées à un passage en Ligue 1 est en cours d’évaluation. Elles pourraient être financées par le loyer du stade ainsi que par la taxe sur les spectacles, perçues sur les billets d’entrée.
Certains, qui sont par ailleurs en campagne pour les régionales, ont l’air de penser que cela pourrait être financé par les ressources du Tramway. Il est impossible de dire cela sans mentir aux Brestois : le tramway est financé par une taxe qui ne peut être consacrée qu’exclusivement aux améliorations des réseaux de transport. Quant au Grand Stade, impossible d’avancer sur le projet tant que les terrains ne nous appartiennent pas - mais peut-être certains, à droite, rêvent-ils d’une économie soviétique ou la collectivité pourrait saisir des terrains à sa guise.
La solution choisie est, à l’heure actuelle, la meilleure possible. Elle ne remplace en aucun cas le Grand Stade qui verra le jour à l’avenir au Froutven. Mais elle permet d’avancer et d’accompagner, dès cette année, le Stade Brestois dans son ascension. Loin des polémiques politiciennes et des promesses faciles, nous sommes attachés à notre club, conscient de l’impact et de la dynamique qu’il peut créer pour notre agglomération. Et nous sommes résolus à l’encourager et à le soutenir dans la mesure de nos possibilités.