Premier tour des régionales : les électeurs de BMO offrent une large victoire à la gauche.

Le premier tour des élections régionales, qui s’est tenu dimanche dernier, a donné des résultats relativement homogènes d’une commune à l’autre, au sein de l’agglomération brestoise. Au total, la gauche arrive largement en tête sur l’ensemble de l’agglomération, emportant 65,64 % des voix, contre 29,90 % pour la droite.
Des résultats qui donnent une double confirmation. D’une part, les électeurs viennent s’inscrire dans la tendance globale constatée dans notre région : une gauche forte et plurielle, une droite affaiblie et sans réserve de voix. Si Bernadette Malgorn, malgré une stratégie de campagne très orientée en direction des pôles urbain, ne fait pas mieux que dans l’ensemble de la région, Jean-Yves Le Drian, tête de liste socialiste, communiste et écologiste, tire son épingle du jeu. Alors que, à l’échelle régionale, il remporte 37,19 % des suffrages, les électeurs de BMO lui accordent 42,12 % des voix, soit près de 5 points de mieux.
Deuxième confirmation donc, l’ancrage de notre agglomération à gauche, autour d’un PS fort, mais représenté dans toutes ses sensibilités. En dehors de la liste UMP, ce sont le Modem, le Front National et la liste Terres de Bretagne qui récoltent ici moins de suffrage qu’ailleurs.
Dans le détail, si toutes les communes connaissent globalement els même tendances, notons que Jean Yves Le Drian réalises ses meilleurs scores au Relecq Kerhuon et a Guilers, ainsi qu’à Brest, Plouzané et Guipavas. Quand à Bernadette Malgorn, c’est à Plougastel-Daoulas, Guipavas, Gouesnou et Guilers que ses scores sont le moins bas, sans pour autant jamais dépasser la barre des 30 %.
Enfin, cette élection, comme sur l’ensemble du territoire national, a été marquée par une très forte abstention, de 56,27 %. Cette abstention est particulièrement forte à Brest, alors que seul Guilers et Guipavas ont vu plus d’électeurs se déplacer que rester chez eux. Une élection qui, comme partout ailleurs, s’explique essentiellement par la difficulté des électeurs à voir des enjeux dans se scrutin, mais aussi par un manque d’intérêt pour la vie politique ou pour le niveau régional. Peut-être le scrutin du deuxième tour sera-t-il l’occasion d’un regain d’intérêt ?