Par Franck Respriget, secrétaire du comité de ville du PS
« Plus c’est gros, plus ça passe ! » On ne peut qu’être sidéré par les propos de Margueritte Lamour, députée UMP de la 3ème circonscription, dans la presse du 26 mars. A l’entendre, pour la Défense, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, les restructurations ne feraient que des heureux, elles seraient faites dans la plus grande transparence et même renforceraient la base navale de Brest !
On croit rêver ! 2200 suppressions de postes sont prévues dans l’arrondissement maritime d’ici à 2015. C’est, de très loin, le plus gros plan social que notre région puisse connaître en ce moment. Et tout cela n’a été dévoilé que petit à petit, au hasard de fuites, d’indiscrétions, d’annonces en catimini et de retour en arrière. Les régionales passées, Madame LAMOUR trouve enfin un peu de courage pour annoncer la couleur.
Si la seule ambition de Marguerite Lamour est d’accompagner le plus grand plan social de la région, en votant les budgets et en acceptant des décisions scandaleuses, qu’elle le dise clairement. Les salariés et les personnels attendent autre chose d’une députée de la majorité que d’être une directrice des ressources humaines. Et les citoyens attendent autre chose d’un parlementaire que d’être le petit télégraphiste du gouvernement. Pendant qu’elle votait les budgets les yeux fermés, Brest a perdu la construction neuve et le troisième BPC, le Gesma ; les SNA resteront à Toulon, port qui concentre aujourd’hui 70% de la flotte militaire, la Jeanne d’Arc basée à Brest ne sera pas remplacée...et aujourd’hui elle justifie la disparition de 2200 emplois ! Quelles conséquences sur les emplois indirects et l’économie brestoise ?
Si Marguerite Lamour se sent plus l’âme d’une responsable de reclassement que d’une élue voulant agir pour développer son territoire, nous ne pouvons que lui recommander de réfléchir à sa vocation !
