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La droite en campagne en ordre dispersé.

Nul doute, la droite brestoise est en campagne, mais en ordre dispersé. Que ce soit en conseil communautaire ou dans la presse, l’UMP, sous toutes ses formes, n’a pas de mots assez durs pour critiquer à tout va, s’attaquant non seulement aux politiques menées mais aussi, nominativement, aux élus de la majorité. Quand ce ne sont pas les groupes politiques au conseil, ce sont des micro-partis obscurs qui prennent le relais, comme le groupuscule « Soyons Brest », faux nez de l’UMP dont l’existence même interroge. Est-il à ce point difficile aujourd’hui d’assumer être du parti présidentiel ? Ou l’ambiance est-elle à ce point mauvaise au sein de l’opposition que les élus n’arrivent plus à travailler ensemble ?

Ce qui est sûr, ce que, trois ans après les élections, les conseillers municipaux de la droite n’ont toujours pas pris la mesure de leur mandat. Il est urgent qu’ils comprennent que le temps politique n’est pas le temps médiatique, et que les grands projets demandent plus de temps et de patience que des envois de communiqués de presse.

Il est temps qu’ils comprennent que la vie de notre agglomération ne se limite pas à l’axe Jaurès Siam, et qu’il y a, en dehors du centre ville, une vie, des quartiers, des habitants et des projets. Peut-être les cantonales leurs donneront-elles l’occasion de découvrir qu’il se passe aussi des choses en dehors de l’hypercentre ?

La droite doit comprendre, enfin, qu’elle ne peut parler au nom des Brestois. En démocratie, ce n’est pas celui qui crie le plus fort qui a raison, c’est celui qui a su convaincre. La dernière fois que l’UMP a proposé aux habitants de notre ville de parler en leurs noms, ils ont voté à près de 60 % pour la gauche.

Au lendemain de cette élection, on nous avait promis une opposition constructive. Une promesse qui a fait long feu : la droite ne maitrise pas les dossiers, n’assiste pas aux réunions auxquelles elle est invitée, sans doute trop occupée à régler ses propres conflits internes, et exige des réponses qui leur ont déjà été fournies il y a longtemps.

Alors assez d’agitation inutile. Personne n’est dupe : les tribunes de chacun des élus de droite et de leurs micro-partis ne visent pas tant à convaincre les citoyens qu’à créer un rapport de force entre les multiples composantes de l’opposition, à la veille des cantonales. Il n’est pas certain que la démocratie s’en trouve grandie.