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Le gouvernement veut taxer les locataires de HLM

Ce n’est plus un secret pour personne : le financement des opérations de renouvellement urbain est plus que compromis pour les années à venir. L’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine a épuisé ses crédits, et le gouvernement ne veut plus abonder des fonds qui sont pourtant indispensable pour la politique de la ville et le renouvellement des grands quartiers de nos agglomérations.

Mais le gouvernement ne suit plus et préfère maintenir les cadeaux aux plus riches et des avantages fiscaux inutiles que de poursuivre les grands projets de renouvellement urbain. 

Pour remédier à ce problème, le gouvernement a émis une proposition des plus cyniques : créer un impôt spécial sur les loyers HLM ! Le projet de loi de finance 2011 devrait prévoir une taxe de 2 % des loyers des plus modestes pour pouvoir financer le renouvellement urbain.

Cette proposition est aussi absurde qu’inédite. Deux solutions s’ouvrent.

Soit les bailleurs maintiennent leurs loyers, et leurs ressources se réduisent donc de 2 %. Concrètement, les travaux que financera l’Etat seront précisément ceux que les bailleurs ne pourront plus payer !

Soit les bailleurs répercuteront cette taxe sur les loyers, auquel cas ce sont les plus pauvres qui seront touchés avec une hausse pouvant aller de 40 a 150 € par an !

Cette taxe, c’est tout simplement la mise a mort de la solidarité nationale. Alors que, jusqu’à présent, c’est l’Etat, et donc l’ensemble des citoyens qui prenait en charge la rénovation des quartiers populaires, c’est désormais les plus pauvres et uniquement eux qui financeront la réhabilitation de leurs propres quartiers.

 

Cette mesure est tout simplement inacceptable. La rénovation urbaine, la réhabilitation des logements HLM et le renouvellement des quartiers populaires doit disposer de moyens importants et profiter de la solidarité nationale. L’ANRU doit, quant à elle, poursuivre ses missions en étant à nouveau doté d’une enveloppe budgétaire significative, afin d’accompagner les nombreux projets toujours en cours.