Méprise-t-il à ce point les Brestois qu’il refuse un vrai débat ? Les socialistes n’ont, pour leur part, jamais mis en cause systématiquement l’Etat. Mais leur devoir est de dénoncer quand le gouvernement ne tient plus ses engagements, ou conduit notre pays dans une situation catastrophique.
Oui, la situation des finances publiques n’a jamais été aussi dramatique. En 2010, le déficit de l’Etat va approcher les 150 milliards d’euros - c’est près de 6 fois plus que sous le gouvernement Jospin. Quant à la dette, alors qu’elle ne représentait que 57 % du PIB en 2000, elle sera, de 84 % en 2010.
Comment Laurent Prunier peut-il affirmer que les socialistes sont la cause de ce déficit abyssal ? Tout cela est la conséquence des choix économiques, budgétaires et fiscaux faits par ce gouvernement depuis le début de son mandat.
Les Brestois méritent mieux que des mensonges. Car ils sont les premiers à souffrir du désengagement de l’Etat, des choix budgétaires de l’UMP et des errements du gouvernement. Entre le bouclier fiscal et les baisses d’effectifs dans les services publics, entre une fiscalité injuste et des systèmes de retraite et de santé solidaire, la droite a fait son choix. Ces choix ne sont pas ceux de la gauche. La droite devrait enfin considérer les électeurs comme des adultes, et assumer un débat clair devant eux.
Franck Respriget.
