Le projet du plateau des Capucins avance, et il avance bien. Le conseil de communauté du 15 avril a en effet voté la déclaration d’intérêt général du projet, ainsi que son dossier de réalisation. Les principes sont donc clairement affirmés, et approuvés :
- créer un nouveau quartier de centre-ville a vocation métropolitaine, participant pleinement au rayonnement de notre agglomération ;
- développer un espace innovant en matière de mixité et de qualité urbaine, avec des logements, des activités économiques (tertiaires et commerciales) et des équipements centrés sur la culture.
- faire du nouveau quartier un quartier exemplaire en matière de développement durable, avec des bâtiments basse consommation et à Haute Qualité Environnementale, une moindre présence de la voiture, la priorité donnée aux déplacements doux et aux transports collectifs, le chauffage des logements par un réseau de chaleur...
La présentation de ces objectifs, et de leur déclinaison concrète dans les aménagements futurs, a donné lieu à des prises de positions surréalistes de la part de la droite brestoise. Ainsi les élus de l’UMP reprochent-ils à la fois au projet de ne pas laisser assez de place à la voiture et de ne pas être assez environnemental. Toujours avec cette grande cohérence dont ils ont le secret, les élus d’opposition ont critiqué un projet manquant d’ambition ; mais, dans le même temps, ils auraient préféré qu’il n’y ait pas de multiplexe, que la médiathèque soit faite ailleurs, que la cité internationale universitaire ne trouve pas sa place sur le plateau des capucins, qu’il n’y ai pas d’espace pour accueillir des évènements en complément du Quartz, que le centre d’interprétation du patrimoine soit remis en cause...
Mais alors, comment la droite voit-elle les ateliers si aucun de ces équipements n’y trouve sa place ? La réponse peut surprendre : l’Union de la Droite et du Centre veut faire des ateliers un simple musée. L’intérêt soudain des élus de l’UMP pour l’histoire ouvrière a de quoi étonner. On peut certes comprendre qu’ils aient besoin d’un musée pour découvrir une culture, une histoire et un héritage qui leur est complètement étranger. Mais ce n’est pas avec un seul musée que l’on fera du quartier des Capucins un projet innovant et participant fortement à la dynamique de la rive droite et au rayonnement de la métropole brestoise.
Aussi, comment ne pas prendre pour de l’opposition systématique, si ce n’est de l’obstruction stérile, l’opposition de ce groupe à tous les projets qui sont proposés pour développer les Capucins ? Car l’enjeu est bien là : il s’agit de faire un quartier dynamique le jour comme en soirée, attractif pour tous, dynamisant pour la rive droite, et qui ait un rayonnement fort largement au-delà des limites de notre agglomération.
Derrière ce débat se cache un vrai problème. Dans leurs interventions, les élus de la droite ont soupiré sur un projet qui pourrait « redonner leur fierté aux brestois ». Peut-être ont-ils, pour leur part, honte de leur ville. Ce n’est ni le cas des élus de la majorité ni, nous en sommes convaincus, le cas des habitants qui, dans une grande majorité, sont fiers de leur ville, et y sont très attachés. Nous pouvons être fiers de notre cité, de ses évolutions, de ses mutations, et nous ne préparerons pas l’avenir en voulant l’enfermer dans un musée, mais bien en faisant le choix de projet ambitieux, dont celui du plateau des Capucins est sans doute l’un des meilleurs exemples.
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