Accueil > Actualités > Rentrée scolaire : décisions nationales, conséquences locales.

Rentrée scolaire : décisions nationales, conséquences locales.

Au delà de la question des effectifs scolaires, la rentrée est marquée par les conséquences des politiques nationales qui sont rarement au bénéfices de l’enfant. Recul de la scolarisation des enfants de 2 ans, baisse du nombre d’enseignants, augmentation du nombre d’élèves par classes... Pour limiter les conséquences sur les enfants, la ville de Brest poursuit son investissement massif pour les politiques éducatives. Des efforts salués par l’inspection d’académie.
Marc Sawicki revient sur les éléments marquants de cette rentrée.

Par Marc Sawicki, adjoint à l’éducation de Brest.

 

Et nous voilà repartit pour une nouvelle rentrée. Les années se suivent et… ne se ressemblent pas toujours.

Certaines choses ne changent pas et ne changeront jamais : toujours la larme à l’œil des petits et… de leurs parents, la joie de retrouver ses copines et copains, l’angoisse de savoir si on aura madame Bidule la maitresse super sévère ou monsieur Truc le super cool…

Et puis, il y a ce qui fâche. Le nombre d’enfants continue à diminuer à Brest. Certes la baisse démographique brestoise y est pour quelque chose mais cette baisse est limitée. Ce qui est surtout à regretter c’est le nombre d’enfants de 2 ans de moins en moins nombreux.

La campagne contre l’école à 2 ans est telle que, inévitablement, des parents ne prennent plus le risque d’inscrire leurs enfants dans leur troisième année mais préfèrent attendre une année supplémentaire.

Quel dommage, alors que ce combat mené particulièrement dans notre région a depuis longtemps fait ses preuves tant en terme de mixité que de liberté de choix d’intégration à l’école pour les parents. Ce combat doit continuer coute que coute. La possibilité pour les parents d’inscrire leurs enfants à l’école dès 2 ans reste une de nos priorités.

Et le nombre de postes dans tout ça ? Moins 16.000 postes au niveau national ! La région Bretagne devait « rendre » 40 postes ! J’adore cette expression de rendre, comme si nous les avions volés !

Suite à la carte scolaire définitive, nous perdons, à Brest, 3 postes. Ce qui, admettons le, n’est pas trop catastrophique au vu de la baisse du nombre d’enfants (- 170).

Ce qu’il faut surveiller c’est le nombre moyen d’élèves par classe. Et là, on s’aperçoit que petit à petit, insidieusement, là où nous avions entre 23 et 24 élèves par classe, cette moyenne dépasse cette année les 25. Il n’est plus rare de trouver des classes de plus de 30 élèves et ce, à tous les niveaux du premier degré.

Alors à Brest que fait-on ? Et bien on s’engage toujours plus loin dans notre projet éducatif local pour tenter de diminuer les écarts entre les enfants sur le plan éducatif. On se bat toujours pour plus d’égalité et de mixité.

Et c’est vrai que lorsque que le Maire et quelques uns de ses adjoints entendent le jour de la rentrée, de la part d’un tout nouvel inspecteur de l’éducation nationale, qu’il est impressionné de voir tout ce que la mairie fait pour ses écoles, et bien soyons francs : on se dit que tout ce que nous avons entrepris sur le plan éducatif depuis les années 90 sert à quelque chose !