C’est un véritable marronier. Tous les six mois, la droite brestoise convoque la presse et affirme être en ordre de bataille, en mode combat, ou prêt pour la campagne. Pourtant, tout aussi régulièrement, les brestois montrent, dans les urnes, qu’ils n’ont pas confiance en eux, et qu’ils ne se retrouvent ni dans leurs valeurs, ni dans les personnes qui défendent l’UMP.
L’un des secrets de cette stratégie de l’échec, c’est l’incapacité chronique des élus de la droite brestoise à faire des propositions, et à porter un projet pour notre agglomération. Certes, on peut leur reconnaitre un certain talent pour les petites piques, les petites phrases, les critiques, mais, au final, ce ne sont que des vagues commentaires, dénué de toute vision d’avenir.
Comment développer l’économie brestoise ? La majorité s’est engagée fortement sur ces sujets, en développant la recherche et l’enseignement supérieur, en favorisant la création d’entreprise et l’implantation de structures, en défendant le développement de nouvelles filières comme les sciences de la mer ou les énergies renouvelables.
Comment attirer de nouveaux habitants à Brest ? Là aussi, une politique volontariste est menée : densification et ouverture de nouveaux quartiers, construction en nombre de logements neufs, dont la moitié à "coût abordable" pour être accessibles à tous, renforcement des services publics et construction d’infrastructures qui font de notre agglomération une métropole dynamique, par exemple en matière culturelle.
Comment préserver un environnement de qualité et lutter contre le réchauffement climatique ? Outre les efforts faits pour développer des filières d’énergie renouvelable, les nouveaux mode de déplacement, comme le tramway mais aussi les pistes cyclables, participent à cette démarche. Le plan climat et l’agenda 21 ont été lancés, porteur là aussi d’une vraie vision pour notre agglomération et pour l’avenir, et qui ne se limite pas à des considérations sur les délais de livraison des chantiers en cours.
Pour tous ces sujets, les élus de la droite brestoise n’ont aucune proposition. A peine pourrait-on espérer de leur part un certain courage politique, celui de défendre les choix de l’UMP et de leur gouvernement concernant les 500 000 suppressions d’emplois publics, qui touchent autant l’éducation que la sécurité. Ou encore la cure d’austérité auquel le gouvernement contraint les collectivités en préférant les niches fiscales pour les plus favorisés, plutôt que d’augmenter les dotations pour des collectivités qui investissent et portent des projets d’avenir. Mais là dessus également, la droite brestoise n’a rien à dire.
Bref, la rentrée de l’UDC ne nous apprend rien de neuf. Peut-être est-il encore permis d’espérer : dans six mois, pour leur prochaine conférence de presse où ils annonceront, encore une fois, être en ordre de marche pour la campagne, auront-ils enfin des idées ? Mais il ne faut quand même pas trop se faire d’illusions.