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Sobrena : les salariés attendent toujours un engagement de l’Etat.

Le conseil municipal de Brest a été l’occasion, pour les représentants syndicaux des salariés de la Sobrena, de rappeler leurs inquiétudes et leurs positions sur l’avenir de leur entreprise et de la filière. La table ronde qui a réuni, lundi 24 octobre, l’entreprise, les syndicats, les collectivités et l’Etat n’a pas permis d’avancées suffisantes et n’a pas apporté les garanties qu’attendent les 200 familles des salariés.

 

Le secteur de la réparation navale n’est pas condamné, et doit avoir un avenir à Brest. Il ’n’est pas question d’envisager le développement des activités du port comme en concurrence les unes par rapport aux autres, mais bien comme complémentaires. La réparation et l’entretien des navires y a toute sa place, et c’est un secteur d’emploi et des compétences qui doivent continuer à vivre dans notre rade.

 

Il y a tout lieu de s’étonner du silence prolongé des dirigeants du groupe Meunier face aux difficultés qu’ils rencontraient. Les collectivités locales, qui ont pourtant très largement financé des travaux d’infrastructure indispensable à cette activité, n’ont été informées qu’en septembre de la situation actuelle.

 

L’attitude de l’Etat sur ce dossier n’en est pas moins choquante. Les 500 000 euros annoncés lundi ne peuvent nous satisfaire : le versement de cette somme était prévu depuis longtemps, c’est la compensation, largement insuffisante, des pertes d’emplois liées aux restructurations des services de la Défense.

 

Le problème n’est pas là. Il réside dans la vision que l’on a de notre politique industrielle. Veut-on que la construction navale, et plus largement les filières industrielles liées à la marine, aient un avenir en France ? Si c’est le cas, il faut un engagement clair du gouvernement et des vraies réponses en matière de politique industrielle. On ne peut pas laisser les activités subir les aléas du marché sans réagir. Il faut une vision et une stratégie, il faut un volontarisme politique et des moyens à la hauteur de l’enjeu.

 

Il en va de l’avenir des salariés de la Sobrena, et de ceux des emplois induits ; il en va aussi de l’avenir de cette filière industrielle en France. Le gouvernement doit apporter des réponses, et s’impliquer sur ce dossier.

 

Pour l’instant, la demande de rendez-vous auprès du ministre de l’industrie est restée sans suite. Nous ne nous en satisfaisons pas et continuerons à appuyer les demandes légitimes des salariés et à soutenir l’avenir de la réparation navale.