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Démographie : attention aux conclusions précipitées

A propos de l’évolution démographique de notre agglomération, l’opposition brestoise, par la voix de Laurent Prunier, estime qu’ « à ce jour, aucune étude fondée sur ces explications n’a été menée ». S’il avait participé au conseil d’administration de l’ADEUPa, dont il est membre et qui s’est tenu début décembre, Laurent Prunier aurait eu une présentation lumineuse de l’étude menée par l’agence, avec l’appui d’une consultante spécialisée et en lien avec l’INSEE. S’il lisait son courrier il aurait vu que l’étude était jointe à la convocation.



Cette étude montre que sur les 15 villes de référence de taille comparable, l’aire urbaine de Brest a connu une « augmentation régulière de ses emplois, plus favorable que la moyenne », que Brest est passée d’une moyenne de 2,9 personnes par ménage en 1975 (1ère position) à 1,9 en 2006 (7ème position), que 20 000 logements ont été livrés en 30 ans alors qu’il aurait fallu loger 30 000 ménages supplémentaires pour compenser la baisse du nombre de personnes par ménage. Les ménages supplémentaires sont bien là, les nouveaux logements n’ont pas provoqué de vacance qui reste au même niveau que dans les autres villes.

Il faut donc continuer à agir sur l’offre. En 2011, dans un contexte national difficile, le nombre de permis accordés s’est maintenu au dessus de 1200 dont plus de 500 logements individuels. Il faut continuer à agir sur la qualité de l’offre existante comme nous l’avons fait avec l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat de Saint-Martin et continuons à le faire à Recouvrance et en incitant et accompagnant la rénovation énergétique. Il faut accentuer nos efforts en faveur des ménages avec enfants dans le prolongement du « Passeport pour l’accession » et du développement des services à l’enfance. Il faut continuer à renforcer la qualité de vie urbaine dans une approche de développement durable concrétisée notamment par la réalisation de la première ligne du tramway.

Certes on peut regretter que les estimations de l’INSEE au titre du 1er janvier 2009 se traduisent par une baisse de 551 personnes sur 145 592 pour Brest et 331 sur 213 942 pour Brest métropole océane. Compte-tenu du fait que ce sont des estimations pour une date antérieure de 3 ans et basées sur des sondages portant sur 8% de la population chaque année, n’est-il pas précipité d’en conclure dès à présent à l’échec des politiques mises en place ? N’est-ce pas prendre ses désirs pour des réalités au mépris de nos enjeux collectifs, partagés par toutes les sensibilités politiques confondues à l’échelle du pays de Brest ?