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Sciage, le jeu de mot qui cache les maux de la droite brestoise

La droite brestoise sort son "sciage" et oublie qu’il est toujours possible de couper la branche sur laquelle on est assis.

Concédons à Mme Malgorn sa cohérence. Elle dit exactement la même chose depuis 2013. Malheureusement, à ce niveau-là de répétition, on est plus proche de l’écho que du propos.

Nous aurions pu ne pas réagir à cette « publication ». Après tout, c’est le droit de tout un chacun d’imprimer 60 000 exemplaires de plaisanteries situées à mi-chemin entre l’almanach Vermot et les blagues Carambar. Dédicace donc à celle sur la neige et le téléphérique qui n’a pas déjà été faite un millier de fois.
Cela dit, nous n’attendions pas de l’innovation de la part du groupe RPB, y compris dans le domaine de l’humour.

Mais tout cela ne participe pas à la qualité du débat public. « Sciage » est parsemé non seulement d’omissions mais aussi de mensonges. Concernant l’utilisation par François Cuillandre d’un hélicoptère pour se rendre aux Vieilles Charrues, il nous faut donc compléter le quizz : l’hélicoptère était affrété pour produire des images aériennes pour des chaînes de télévisions nationales aux Vieilles Charrues et François Cuillandre a simplement saisi l’opportunité d’une place libre pour être présent une heure durant, c’est-à-dire le temps de l’inauguration à Carhaix, juste après avoir assisté aux cérémonies du 14 juillet à Brest.
Coût pour le contribuable brestois : ZERO.

Mais vu la manière dont le groupe RPB additionne garanties d’emprunt des opérateurs de la collectivité et niveau d’endettement de la ville de Brest et de la métropole, on se doute que pour la droite brestoise, les chiffres c’est un peu compliqué. Dans le langage commun, cela consisterait à additionner des choux et des navets pour connaître le nombre de carottes.

A la lecture de ce 4-pages, nous nous sommes demandé quel était l’intérêt de ces articles qui ne sont que des copier-coller des discours de Mme Malgorn depuis 3 ans. La dernière page nous a éclairées : un appel à voter aux primaires de la droite. Tout s’explique. Il fallait bien 4 pages de blagues pour donner envie aux gens d’aller voter dans une primaire où ils ont le choix entre suppression du service public, discours identitaire récupéré au FN et tentative de réhabilitation d’un ancien président empêtré dans les affaires judiciaires.

Elus socialistes, membres de la majorité municipale, nous ne manquons pas d’humour. Cependant lorsqu’il s’agit du débat public, de l’intérêt des Brestoises et des Brestois, nous préférons le sérieux, les faits et l’intelligence.