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Tramway : l’Etat enfin au rendez-vous ?

Les résultats du Grenelle de l’environnement ont été longuement commentés, en préambule du Conseil communautaire du vendredi 29 octobre. Et particulièrement l’annonce tant attendue du rétablissement des subventions pour le tramway. Une décision qui apporte de l’eau au moulin des projets communautaires.

Les résultats du Grenelle de l’environnement ont été longuement commentés, en préambule du Conseil communautaire du vendredi 29 octobre. Et particulièrement l’annonce tant attendue du rétablissement des subventions pour le tramway. Une décision qui apporte de l’eau au moulin des projets communautaires.
Les subventions à la construction de réseaux de Transports en Commun en Site Propre seront donc rétablies ! Ces aides avaient été supprimées par le gouvernement Raffarin, en 2001. Depuis 6 ans, c’est donc seules que les agglomérations devaient financer leurs investissements en la matière.
Une situation qui a été dénoncée à de nombreuses reprises par la majorité communautaire, François Cuillandre en tête. A l’instar de l’ensemble des maires des grandes villes, et des présidents des communautés urbaines, les élus brestois s’étaient faits les ardents défenseurs du rétablissement de cette subvention.
La suppression de ces subventions n’avait pas, pour autant, condamné la métropole brestoise à l’inactivité. Malgré ce manque de soutien, un projet de tramway a donc été mis sur les rails par la majorité communautaire (voir le site www.letram-brest.fr).
Au terme des débats et travaux organisé dans le cadre du Grenelle de l’environnement, Nicolas Sarkozy a finalement, de fait, donné raison à ce choix. Déclarant que « l’Etat a eu tort de se désengager du développement des transports urbains », il a affirmé que la participation de l’Etat pour la construction des voies de bus, vélos et tramways serait rétablie. « Ce sont plus de 1500 kilomètres qui seront construits hors de l’Ile-de-France. ».
François Cuillandre, président socialiste de BMO, s’est ainsi réjoui de la participation de Brest à hauteur de 1% de ce plan, la ligne en projet devant faire 15 km de long.

La droite brestoise, qui, pendant longtemps, avait combattu le projet de tramway, a saisi l’occasion pour répéter une fois de plus son opposition au projet. Jean-Pierre Rieux (UMP) a ainsi estimé que les projets locaux devaient être financés par les impôts locaux. Est-ce à dire qu’il est opposé à l’aide annoncée par Nicolas Sarkozy ? Quant à la proposition formulée par la droite d’un réseau de bus aux biogaz, elle est vite écartée : a capacité d’une telle desserte serait très limitée, et le bioéthanol s’avère finalement désastreux au niveau environnemental et humanitaire.

Libre à la droite de bouder son plaisir de voir le choix du tramway enfin soutenu au plus haut niveau de l’Etat. Quant à la majorité, elle ne se laissera pas bercer d’illusion par des discours qui ne seraient pas suivis d’effets. Car aucune précision n’a encore été apportée quant aux modalités et aux montants des nouvelles subventions. L’ensemble des élus socialiste sera donc très attentif à ce que ces annonces trouvent une traduction concrète et ne restent pas des paroles en l’air : les subventions devront être rétablies pour un financement plus équilibré d’un projet ambitieux.