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Impact du plan de relance sur BMO : quelques projets, beaucoup de communication

Pour relancer l’économie, le gouvernement a donc fait un choix - choix ô combien contestable : tout miser sur l’investissement. Pour cela, 1000 mesures ont été annoncées en fanfare. Quel impact ce plan de relance aura sur la collectivité ?

Pour relancer l’économie, le gouvernement a donc fait un choix - choix ô combien contestable : tout miser sur l’investissement. Pour cela, 1000 mesures ont été annoncées en fanfare. Quel impact ce plan de relance aura sur la collectivité ?

  • Favoriser l’investissement

L’une des grandes nouveautés de ce plan n’est pas dans l’alignement des projets, mais dans la reconnaissance des collectivités locales. C’est une première, le gouvernement reconnait enfin que les investissements publics sont d’abord et avant tout le fait des intercommunalités, des communes, départements et région. Concrètement, cela se traduit de deux façons.
D’une part, les collectivités qui s’engagent à maintenir leur niveau d’investissement bénéficieront d’un remboursement anticipé du fonds de compensation de la TVA. Il faut relativiser cette nouvelle : ce n’est qu’un retour en arrière par rapport au projet initial de suppression de ce fond. Néanmoins, c’est près de 2,3 M€ que nous pourrions récupérer, somme qui pourrait être réinjectés dans de nouveaux investissements, qui formeraient un plan de relance local à l’échelle de l’agglomération.
Deuxièmement, un certain nombre de mesures proposées sont purement et simplement l’accélération du Contrat de Plan Etat-Région.

 

  • Accélération de projet... et rattrapage de retards !

Ce qui frappe à la lecture des 1000 mesures, c’est que beaucoup d’entre elles sont simplement l’accélération de projets, ou l’anticipation de travaux déjà prévus. Rien de bien nouveau donc. C’est ainsi le cas de la suppression des passages à niveau et des travaux sous les voies des lignes Rennes-Brest et Rennes-Quimper, ou encore de la construction de la bibliothèque universitaire de lettres à Brest.
En plus de l’accélération de projet, un certain nombre de mesures ne sont que le rattrapage de retards, comme les travaux d’entretien des infrastructures de transport, ou l’achèvement du volet universitaire du contrat de plan 2000-2006. C’est notamment le cas de la mise en accessibilité de la gare de Brest : plan de relance ou pas, c’est une obligation légale pour l’Etat qui doit avoir fini ces travaux d’ici à 2015. De même, la rénovation de l’établissement pénitentiaire fait partie des charges qui incombent à l’Etat, il ne devrait pas y avoir besoin de plan de relance pour que cela soit fait.
Beaucoup de communication donc. L’annonce de la dépollution du terrain des Capucins a été ainsi beaucoup mise en avant. Cette dépollution était prévue bien avant le plan de relance, et interviendra dans les délais qui étaient initialement envisagés.

 

  • Quelques vraies nouveautés.

Pour autant, il reste quelques projets qui n’étaient ni prévus, ni à prévoir, et qui concerneront directement notre territoire. C’est par exemple des opérations de construction et de réhabilitation de logements, avec des crédits qui viendront conforter l’effort réalisé dans le Contrat de Plan Etat-Région. C’est également 2 M€ qui seront affectés à la flotte océanographique, une des Très Grandes Infrastructures de Recherche, basée à Brest.

Quelques nouveaux investissements donc, mais au final, assez peu de chose comparé à l’ampleur de la crise... et au tapage médiatique organisé autour des fameux 1000 chantiers.