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Visite d’Hervé Morin : la politique de la fuite

Mais où va la politique de Défense Nationale ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que la visite du ministre Hervé Morin, la semaine dernière, n’a pas donné beaucoup d’occasions de se rassurer.

Depuis plusieurs mois, les décisions tombent une par une, dans le cadre de la Loi de Programmation Militaire notamment. Celle-ci prévoit la suppression de pas moins de 54 000 emplois dans l’armée.

C’est donc un gigantesque plan social qui va frapper le secteur de la défense dans les années à venir. A la préfecture maritime, on parle de près de 1700 postes en moins sur la façade atlantique.

En parallèle, le plan de charge de DCNS est au plus bas, en particulier à Brest. La décision de construire le troisième Bâtiment de Projection et de Commandement à Saint-Nazaire ne laisse présager rien de bon. Pour Patricia Adam, députée socialiste de Brest, c’est un signal fort : « L’Etat ne veut plus de ses arsenaux. Brest doit se faire une raison : on n’y construira plus de navires comme par le passé ».

Pour ça comme pour le reste, le ministère de la défense reste des plus flous sur les décisions prises, sur leur impact et leur mise en application. Le mot d’ordre semble être : pas de concertation, pas de dialogue. Tout se décide à Paris, dans quelques bureaux. Ce sont les Sous-marins Nucléaires d’Attaque qui restent à Toulon, par pure pression politique de la part de son maire. C’est le départ partiel du GESMA de notre ville. C’est la filière de démantèlement que l’on nous fait miroiter, sans rien de concret, alors que Brest offre un site parfaitement capable de porter ce projet...

Mais sait-on seulement où va le gouvernement ? L’attitude du ministère et de la majorité est toujours la même : la fuite. Fuir quand un courrier a été envoyé par François Cuillandre pour avoir des éléments précis. Fuite d’une députée de la majorité lorsque des représentants syndicaux de l’arsenal ont pris rendez-vous avec elle. Fuite d’un ministre lorsque des salariés en colère veulent le rencontrer au cours d’un déplacement.

Et si la politique du ministère n’était que l’addition d’un manque d’ambition et d’une grande lâcheté ?

 

 

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