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Commerce : ouvrir le dimanche n’augmente pas la consommation

Le débat sur l’ouverture des magasins le dimanche revient comme un serpent de mer. Avec, à chaque fois, le même argument martelé : l’autorisation faite aux commerces d’employer des salariés le dimanche augmenterai leur chiffre d’affaire.

Pourtant, que les magasins ouvrent six ou sept jours dans la semaine n’a aucun impact sur la consommation globale ! De fait, les achats qui sont faits le dimanche auraient été faits soit dans le même magasin en semaine, soit dans un autre magasin qui n’a pas pu ouvrir le Dimanche.

C’est une des deux principales raisons de notre opposition de fond à l’ouverture dominicale - la seconde, tout aussi essentielle, concerne les conséquences qu’auraient sur notre société la multiplication des exceptions au repos dominical. Permettre d’ouvrir le dimanche, c’est aussi accepter que les magasins qui ont les moyens de le faire renforcent leur domination sur ceux qui ne le peuvent pas. C’est aggraver la concurrence et mettre en danger le petit commerce de proximité.

D’ailleurs, si les commerces du centre ont le droit d’ouvrir, les gros centres commerciaux de la périphérie pourront le faire également, prenant des parts de marché aux commerces de proximité.

La droite brestoise, dans toutes ses composantes, semble voir dans cette ouverture dominicale la panacée absolue, oubliant par là même que les autres maires de droite de l’agglomération ont refusé, eux aussi, de faire des exceptions.

Certes, les travaux du tramway ont un impact sur la fréquentation des commerces. C’est pour cela que, dans le planning des travaux, il est prévu de faire une pause en centre ville pendant la période des courses de fin d’année. Par ailleurs de nombreux dispositifs sont prévus pour venir en aide aux commerces qui ont des difficultés liées au chantier. La principale d’entre elle étant la commission d’indemnisation amiable, qui permet de compenser les pertes de revenus des professionnels riverains.

Pour ce qui est de la crise, c’est un fait : elle se traduit par une baisse de la consommation des ménages. En permettant à des magasins d’ouvrir le dimanche, on ne résout pas la crise, mais on déplace simplement le problème. Les magasins qui ne pourront pas ouvrir n’en auront que plus à perdre.

Permettre le travail dans les commerces le dimanche n’est donc pas une solution. Si cela peut apparaître à première vue comme une réponse possible, les conséquences sont, sur le long terme, pire que les avantages ; et cela risquerait de peser lourd sur l’ensemble du tissu commercial brestois.

Lire aussi le communiqué de presse de Franck Respriget, secrétaire du comité de ville du PS brestois.