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Retour sur le 1er salon du Développement Durable de l’Ouest

Interview d’Alain Masson, Premier vice président de Bmo en charge du développement durable.

• Le premier salon du développement durable de l’ouest s’est tenu du 26 au 28 mars. Quel était le but de cette initiative ?

En partenariat avec le Conseil général, nous avons soutenu l’organisation de ce salon par la Sopab afin de montrer au public ce que les collectivités font en matière de développement durable, mais aussi ce que chaque individu peut faire à son échelle (réfléchir sur ses déplacements, trier les déchets...). C’est une occasion de valoriser le travail des agents de la collectivité qui s’impliquent tous les jours dans la démarche du premier agenda 21 de Brest métropole océane

• Justement, Brest métropole océane a adopté un agenda 21 en décembre ; en quoi cela consiste ?

L’agenda 21 est un programme d’actions alliant cohésion sociale, préservation de l’environnement et développement économique. Il est composé de quatre grands axes : produire et consommer responsable, concilier les temps de la ville avec ceux de la vie, conforter la qualité de vie sur le territoire et enfin, échanger avec le monde du local à l’international. Ces quatre axes se déclinent en 33 fiches-actions qui concernent tous les domaines de nos politiques. Il s’agit d’une part de valoriser ce qui est fait et d’autre part de mettre en œuvre de nouvelles actions.

• Les habitants sont-ils toujours réceptifs aux problématiques liées à l’environnement ?

Il y a en général une préoccupation de la population sur les problématiques de l’environnement, de l’eau, des déchets... Les citoyens se sentent directement concernés. Les jeunes sont aussi très impliqués. Les collégiens ont notamment été très présents sur le salon où ils ont présenté les actions qu’ils mènent dans leurs collèges : collecte de portables et piles usagés, utilisation de papier recyclé, tri sélectif à la cantine, réalisation de composteur etc.

• Le Grenelle de l’environnement semble être vidé de tout son contenu aujourd’hui. Les collectivités peuvent elles faire du développement durable sans l’Etat ?

Seuls, on ne pourra pas ! On peut être moteurs, mais les aides de l’Etat sont indispensables. Depuis les élections régionales, le Président de la République semble vouloir abandonner le Grenelle de l’environnement. Espérons que c’est juste un moment de relâchement après une défaite cinglante et que raison sera retrouvée. Sans l’Etat mais aussi l’Europe on ne pourra pas tout faire. Le tramway en est un exemple : c’est un des éléments majeurs dans notre politique de développement durable. Sans subventions, la ligne deux ne pourrait sans doute pas se faire. Mais les subventions ne sont pas tout, l’Etat doit aussi être moteur et porter des messages forts, et une volonté politique claire. Nous, nous continuerons à porter cette dynamique, à notre échelle.