Un million d’euros. C’est, en trois ans, la somme que la ville de Brest perd compte tenu du gel des dotations de l’Etat. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les budgets des collectivités locales, et en particulier des départements et des communes, sont sous contraintes.
Pourtant, dans le même temps, ce sont bien ces institutions qui sont aux première loges pour pallier les effets de la crise. Dès 2008, les élus formulaient ce pronostic : au-delà des marchés financiers, la crise allait être surtout sociale, et allait provoquer une hausse des besoins des populations les plus fragiles.
Avec trois ans de recul, les évènements nous ont malheureusement donné raison. La situation des plus pauvres s’est encore assombrie, et une partie des « classes moyennes » a été appauvrie et fragilisée.
Pour la ville de Brest, cela se retrouve notamment à deux niveaux : la caisse des écoles et le Centre Communal d’Action Sociale. Depuis le début de la crise, la majorité a pris l’engagement que la ville assumerait l’augmentation des besoins de services publics et de prestations sociales qui sont la conséquence de la crise. Et le budget de la cantine et le budget du CCAS augmenteront en conséquence, pour faire face aux besoins des brestois.
Augmentation des besoins des habitants et baisse des ressources : cet effet de ciseau conduit, forcément, à porter l’effort ailleurs. D’une part, le budget de fonctionnement augmentera très faiblement pour contenir les dépenses. D’autre part, afin de garantir la bonne santé financière de la ville, les investissements seront en baisse. Une condition indispensable pour maintenir une situation budgétaire optimale, désendetter la ville, tout en garantissant des services publics forts et en apportant des réponses à ceux qui sont menacés par la précarité.
Cela n’empêche pas, toutefois, de continuer à porter des politiques ambitieuses, et de travailler pour renforcer le lien social. Ainsi, parmi ses champs de compétences, la municipalité est en relation avec de très nombreuses associations, qu’elles soient de quartier ou de solidarité, sportives, culturelles, à destination de la jeunesse ou des personnes âgées...
Ce lien entre notre collectivité et le tissu associatif est précieux. Basé sur un respect mutuel et l’estime de l’engagement et du bénévolat, il apparaissait indispensable de renforcer ces liens. Une démarche a été engagée pour formaliser ces relations, travail qui a débouché, après de longs mais nécessaires travaux préparatoires, sur la signature de conventions. Au total, 23 associations sont concernées. Cela permet un maillage très fin du territoire, et renforce la dynamique associative sur notre ville. Un atout de plus pour la cohésion sociale, elle aussi ô combien indispensable en période de crise.