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Vie nocturne : la charte devient opérationelle

Six mois après son adoption, la charte de la vie nocturne rentre dans une nouvelle étape. 18 établissements ont en effet reçu le label et s’engagent, avec la ville et les autres partenaires, à ce que chacun puisse trouver sa place dans les nuits brestoises, sans que les différents usages (festifs ou repos) ne soient contradictoires

L’appropriation nocturne de l’espace public est un phénomène récent, et pas uniquement négatif. L’heure n’est plus à se demander combien de temps vivra le phénomène. Il sera durable. Il concerne toutes les villes européennes universitaire et dignes de ce nom.

Il ne suffit pas de marteler qu’une ville doit vivre jour et nuit pour être attractive. Il faut aussi chercher tous ensemble la bonne formule qui permettra une bonne cohabitation dans une ville dynamique. Il n’y a pas de réponse simple et univoque à cela. Prendre le temps de l’écoute et du dialogue, faire mûrir des idées, explorer certaines pratiques est essentiel.

Il nous faut trouver comment contrer les effets pervers de phénomènes festifs, mais parfois risqués : bruit, énervements, surconsommation d’alcool pour quelques-uns... le tout dans l’illusion d’une certaine impunité qu’apporterait la nuit.

 

Nous devons, en tant que responsables, réagir et proposer. Rappeler encore et toujours que si l’appropriation de l’espace public est légitime, la question du partage de cet espace doit se poser, un partage qui doit s’apprendre lorsqu’il ne va pas de soi.

Elaborée à l’initiative de la ville, la charte de vie nocturne a été signée le 25 janvier dernier par François Cuillandre, maire de Brest, le Préfet du Finistère, les représentants de la CCI, de l’Union des métiers de l’industrie hôtelière (UMIH) ainsi que du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs ( SNDLL). Elle est le fruit d’un long travail de concertation, et formalise des engagements réciproques des signataires.

Cette charte de la vie nocturne est entrée depuis peu dans sa phase opérationnelle. Car elle n’est pas qu’un simple bout de papier. Non ! La charte est un espace de réflexion, de concertation, de proposition et de conciliation. Et la commission de labellisation le prouve.

Sur les 26 demandes d’adhésion, 18 ont été retenues par un comité d’experts constitué notamment de représentant des professionnels. Ce n’est qu’une première étape, d’autres pourront se joindre par la suite à cette démarche. Ils seront les bienvenus et apposeront à leur tour sur la vitrine de leur commerce le label, couleur de la nuit, spécialement conçu dans ce cadre.

La charte est un des outils de "la valise de la prévention", à disposition de ceux qui considèrent qu’il faut accompagner ces nouvelles pratiques de vie en ville, sur l’espace public. La charte engage ses signataires pour une meilleure prévention des risques sanitaires. Elle vise à faire respecter l’environnement urbain ainsi que les femmes et les hommes qui y vivent. Elle rassemble et place chaque partenaire devant ses responsabilités.

La charte prévoit par ailleurs la création d’un comité de conciliation chargé d’étudier les réclamations. Celui-ci sera activé sur demande de l’un de ses co-signataires. Enfin, la charte de vie nocturne vivra par ceux qui se donneront les moyens de la faire respecter et de l’enrichir. Elle a vocation à être au service de tous.

 

Anne-Marie Cibaud, adjointe au maire chargée de la prévention et de la tranquilité urbaine.