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Pôles métropolitains : le début d’une aventure.

En matière de coopération, la pointe de la Bretagne a toujours été exemplaire. La création de la Communauté Urbaine dès 1973, le recours à une Société Publique Locale (SPL) pour le service de l’eau ou l’adoption d’un Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) très exigeant à l’échelle du pays de Brest en sont autant d’exemples.

Une nouvelle fois, notre collectivité sait saisir de nouvelles opportunités, et se montrer innovante. La réforme territoriale voulue par le gouvernement Fillon ne s’intéressait, au départ, qu’au métropole de plus de 500 000 habitants, négligeant le rôle que pouvaient jouer des agglomérations comme Brest, certes plus petites, mais jouant de fait le rôle d’une métropole du fait de leur positionnement géographique.
Pendant le long travail parlementaire, un grand travail de lobbying a été fait, par plusieurs collectivités dont la nôtre, pour que d’autres voies soient explorées, et notamment la possibilité de création de pôles métropolitains. Ces pôles métropolitains permettent de donner une forme juridique à des initiatives de coopération d’intercommunalités entre elles. Cette innovation est clairement issue de ce que les élus locaux et les parlementaires ont pu apporter au débat.
La Communauté Urbaine de Brest se saisi donc aujourd’hui pleinement de ces outils.
Deux pôles métropolitains sont donc sur le point d’être créé, et le conseil de communauté à voter avec une belle unanimité pour chacune de ces créations :
  • Pôle métropolitain Loire Bretagne : il regroupe les agglomérations d’Angers, de Rennes, de Nantes, de Saint-Nazaire et de Brest. Ses domaines d’intervention sont le développement économique, la recherche, l’innovation, l’enseignement supérieur, la culture, les infrastructures et services de transport, l’aménagement du territoire, le développement économique, le développement durable et l’environnement, mais aussi les questions maritimes ;
  • Pôle métropolitain du Pays de Brest : il remplace le syndicat mixte du Pays de Brest, et donc les intercommunalités de Landerneau-Daoulas, du Pays d’Iroise, du Pays des Abers, de Lesneven-Côte des légendes, de la Presqu’île de Crozon, de l’Aulne maritime et, évidemment, de Brest métropole Océane. Ses champs d’intervention sont l’élaboration et l’application du SCOT, le développement économique, l’aménagement de l’espace, la promotion de la culture et le développement des infrastructures et services de transport.

Brest se retrouve au cœur de ces deux pôles métropolitains, qui sont des cadres nouveaux qu’il ne reste plus qu’à investir. A cela s’ajoutera, à terme, un troisième dispositif, une entente avec Quimper d’une part, et Morlaix et Lannion d’autre part.

A l’heure ou la compétition et la concurrence entre les territoires se fait de plus en plus forte, ces initiatives ouvrent une nouvelle voie. Nous savons, à la pointe du Finistère, qu’il n’y a de développement possible sans coopération, sans coordination, sans entraide, sans travail en commun. Nous savons que nous avons tout à gagner à initier une dynamique collective, à travailler en commun, à mettre en marche une dynamique dans laquelle Brest soit force motrice.
A l’occasion d’appel à projets sur le grand emprunt, ou du changement de mode de gestion de l’eau, ces coopérations avec d’autres intercommunalités, d’autres agglomérations, d’autres territoires s’étaient imposées d’elles même. Les pôles métropolitains permettront de renforcer ces dynamiques et d’additionner les forces et les atouts de nos territoires. C’est une nouvelle aventure qui commence ; à nous de la faire vivre.