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Sécurité à Brest : en éthique et sans polémique

Patricia Salaün - Kerhornou, adjointe en charge de la tranquillité urbain, fait un bilan sur la politique de sécurité de la ville de Brest.

Monsieur le Maire, chers collègues,

Depuis quelques semaines, des élus de l’opposition brestoise répandent sur les réseaux sociaux des amalgames ignobles qui servent de terreau à des discours dangereux sur la sécurité.
Cette pratique semble décidément constituer leur fonds de commerce !
Pour recevoir régulièrement les Brestois, pour travailler avec les services de l’Etat, je sais combien ce sujet est un sujet sérieux !
Derrière un acte, une plainte, je sais le traumatisme pour la personne qui en est victime. Et je sais aussi le mal que provoquent les insinuations, les contrevérités et les amalgames de toute sorte.

Je voudrais donc juste rappeler quelques éléments sur la manière dont nous agissons …
L’action de la Ville s’inscrit en cohérence et en partenariat avec les services de l’Etat et les autres acteurs de la ville. Cela a été dit et redit dans de multiples lieux.
Je le redis encore une fois ici pour souligner la qualité de la coopération, la complémentarité et le pragmatisme dans notre manière collective d’agir à Brest sur ces sujets de sécurité.
Nous sommes aujourd’hui ici en Conseil Municipal, mais je me permets de reprendre les propos du préfet lors de la dernière séance plénière du Conseil Intercommunal de Prévention de la Délinquance.
Il a en effet tenu à saluer nos actions en faveur de la cohésion sociale et nos dispositifs de prévention de la délinquance. Notre engagement dans ce domaine repose sur de la présence humaine dans les quartiers et sur la qualité du travail de co-construction.

Je voudrai ici saluer l’engagement des fonctionnaires de l’état : police, justice qui œuvrent au quotidien, avec nous, à construire une ville plus sûre dans le respect des valeurs républicaines. Certains voudraient en supprimer 500 000 !

Nous avons pu noter lors de la même séance du CISPD des tendances à la baisse encourageantes, notamment en termes de cambriolages et de vols avec violences. C’est le résultat du travail de terrain !

C’est le résultat aussi, et je le salue, de la forte hausse du taux d’élucidations des affaires par les fonctionnaires de police. Cette forte hausse permet à la justice d’apporter à ces délinquants les sanctions républicaines adaptées.

Demain Monsieur le Procureur de la République rappellera ces chiffres lors de l’audience solennelle de rentrée. J’invite chacun à être attentif à ce qui pourra être dit.
Pour ma part j’y serai très attentive.

Le procès mené à Brest la semaine dernière autour d’un vaste réseau de trafic de drogue ou les interpellations récentes suite à un incendie volontaire de hall d’immeuble nous le démontrent encore.
Je l’ai dit au procureur de la République, et je le redis aujourd’hui, pour nous tous à Brest, engagés sur les questions de sécurité, c’est une réelle satisfaction.
Une satisfaction et une obligation à poursuivre notre action car je sais combien être victime porte de souffrance.
Combien cela vient fragiliser les personnes et la cohésion sociale. Je voudrais ici saluer aussi le travail que mène Emergence en matière d’aide aux victimes.

Passés les discours généralistes et réducteurs, les amalgames, que voit-on ?
Une prévalence de la surconsommation d’alcool
La problématique de la surconsommation d’alcool est présente dans plus de 80% des faits sur notre territoire !
Il ne se passe pas un jour sans que l’alcool soit la cause de faits sur l’espace public ou de violences intrafamiliales – malheureusement des violences intrafamiliales que l’on sous-estime encore largement !

La journée de lancement du plan alcool, le 16 novembre au Quartz a connu un vif succès… Je me félicite que nous en soyons à l’initiative !

150 personnes réunies ont mis à plat tout ce qui était déjà engagé à Brest avec un objectif commun, construire collectivement des réponses concrètes à une question complexe.
Ce plan alcool est engagé. Il va émerger des rencontres programmées avec les participants.
Beaucoup a déjà été fait. Il s’agit aujourd’hui d’amplifier, de faire différemment, d’innover ! Ce plan alcool va rassembler dès cette année et mettre en cohérence les actions des uns et des autres.

Permettez-moi un seul exemple : une mesure concrète déjà mise en place, financée et coordonnée par la ville au commissariat central.
Début décembre, après un trimestre de recul (septembre à novembre), nous avons fait un premier bilan de l’expérimentation de la mise en place des vacations médicales, de nuit, le week end pour la gestion des ivresses publiques et manifestes.
En à peine 3 mois, plus de 70 ivresses ont été prises en charge sur ces seuls créneaux !
Ce sont plus de 200 heures de mobilisations policières réinjectées sur le terrain, l’espace public pour la sécurité des brestois. Nous poursuivons l’expérimentation jusqu’en juin car les résultats sont plus qu’éloquents !

Sécuriser une ville est bien plus qu’une opération technique et ensemble nous construisons une politique équilibrée de sécurité pour tous ! Cette démarche ne souffre ni approximation, ni caricature

Pour finir, Monsieur Le Maire, permettez-moi pour une fois d’exprimer un point de vue plus personnel

En tant que professionnelle de santé, professionnelle de l’urgence médico-psychologique, professionnelle de l’aide aux victimes, je tiens à faire part ici de mon profond dégout à voir instrumentaliser à des fins politiciennes un accident dramatique de la circulation ou un drame familial en lien avec la pathologie mentale.

Pour certains ici, politique ne rime décidément pas avec éthique !